La décision du bureau de Ligue (LRFA) de dissoudre la commission juridictionnelle de discipline, suite à l'affaire DC Boghni – SS Sidi Aïch (Ligue régionale 2) fait des vagues au niveau de la structure. Des voix s'élèvent pour contester «cette fausse décision», comme la qualifie Kamel Meberbeche, membre du bureau de Ligue au titre de représentant des clubs qui souligne : «Je suis tombé des nues à la lecture du communiqué paru sur le site de la ligue qui indique : ‘‘le bureau de ligue siégeant en séance d'urgence décide…'' . Je prends à témoin l'opinion sportive que cette réunion ne s'est jamais tenue ni n'a été convoquée. Que ceux qui l'ont prise assument leurs responsabilités et ne se défaussent pas sur les autres. Moi, personnellement, je ne la cautionne pas. Personne n'a le droit de décider tout seul et ensuite faire assumer aux autres ce qu'elle seule a pris la liberté de faire. C'est des pratiques aux antipodes de la démocratie que certains claironnent matin et soir». Cette déclaration a le mérite d'être claire ! Ce membre n'est pas le seul, a priori, à se démarquer d'une «affaire qui va éclabousser la ligue régionale», renchérit un habitué des couloirs et arcanes de la Ligue. Pour rappel, tout est parti dans cette affaire de la singulière manière dont la commission juridictionnelle et de discipline de la LRFA a traité l'affaire DCB-SSSA. La partie a été arrêtée à la 43e minute suite à l'agression de l'arbitre Laïdaoui par un joueur et un dirigeant du DCB. Sur les documents officiels (feuille de match et rapport) l'arbitre a mentionné l'agression dont il a fait l'objet, entraînant l'arrêt définitif de la rencontre. La CJD de la ligue a infligé au joueur agresseur de l'arbitre 2 matches de suspension pour «menaces à officiel» et ce, après avoir requalifié les faits (agression transformée en menaces). L'affaire a fait grand bruit. Elle est loin d'être classée. Des voix parlent de «condamnation de lampistes, alors que les gros requins qui ont mis en place un système de prédation et de corruption vont continuer leur sale besogne» ! Le bureau de ligue porte une lourde responsabilité dans ce qui est arrivé. Plus grave. Un des membres s'est opposé à ce que le joueur agresseur n'écope que 2 matches comme l'a proposé la CJD. Il a réclamé «l'application du règlement». Il n'a pas été suivi. En réponse à sa prise de position en faveur du respect de la réglementation en la matière, il a eu droit à cette cinglante réponse : «C'est sur injonction (de qui ?) que le joueur écope de 2 matches» au lieu de 2 ans de suspension. Plus dramatique encore est la position adoptée par le directeur technique régional de l'arbitrage (DTRA), Mazari, vis-à-vis de cette affaire. Il a fait le mort et n'a pas levé le petit doigt pour défendre l'arbitre et s'opposer à la décision de la CJD. Son «silence sidéral» lors de la réunion du bureau de ligue lorsque le secrétaire a fait lecture des sanctions ouvre la voie devant toutes les hypothèses. Il a cautionné la décision, alors qu'il a été destinataire du rapport de l'arbitre et d'une copie de la feuille de match où il a clairement mentionné «partie arrêtée, agression…». Cet épisode est loin d'être le premier dans le «palmarès» de ce DTRA qui «jouit de la protection aveugle de son premier responsable hiérarchique, le président de la CFA et membre du bureau fédéral, Belaïd Lacarne», clament à l'unisson les «damnés» du corps arbitral, comme ils aiment à se qualifier. Pour «expliquer» son absence de réaction dans cette scandaleuse affaire, le DTRA aurait dit à son «patron» : «Je n'ai pas assisté à la réunion du bureau de ligue le jour où l'affaire a été traitée». Faux, précisent nos sources ! Effectivement, le 21 mars 2012, il est porté «présent» sur la feuille de présence. Les «sans voix» de la ligue d'Alger font leur le slogan «Partez, partez vite, partez tous».