Le plan Azur, mis en place par la direction générale de la Sûreté nationale le 1er juin dernier, a pris fin avec la présentation, hier, du bilan à la direction de la Sûreté publique de la wilaya d'Alger. Le commissaire principal de cette structure et le commissaire-adjoint du centre des opérations ont tour à tour fait les louanges de ce plan avec bien entendu des chiffres à l'appui. Ainsi, si entre le 20 juin et le 20 juillet derniers, les chiffres concernant les accidents de la circulation, les délits de criminalité, l'activité du radar, les vols de véhicules et la sécurité dans les plages ont été plus ou moins importants. Durant le deuxième mois, soit du 20 juillet au 20 août dernier, il y a eu baisse de ces phénomènes. Exemple : le premier mois, les services de police ont enregistré 20 morts contre 8 seulement le deuxième mois. Quant au nombre de blessés, il est passé de 325 à 259 blessés. Cela s'explique, dira le commissaire général, par le fait que les services de police sont passés à la troisième vitesse. Cela a engendré moins de poursuites. De 1970 dossiers remis au parquet durant le premier mois, les services de police n'ont remis, durant le deuxième mois, que 788 dossiers. Contrôle du transport urbain Concernant les contraventions liées à la circulation, les policiers ont sévi en matière de transport urbain. « Nous avons constaté plusieurs infractions liées au transport urbain. Des personnes n'ont pas d'autorisation de ligne, d'autres ne respectent pas les normes de sécurité à bord des bus d'autres encore conduisent n'importe comment », souligne le commissaire principal. De ce fait, 322 dossiers ont été introduits auprès de la direction des transports durant le premier mois contre 98 seulement durant le deuxième mois. Quoique le nombre des dossiers soit en baisse, les sanctions restent tout de même considérables : 40 suspensions de lignes durant le premier mois contre 43 durant le deuxième. Abordant les autres volets du plan Azur, le commissaire principal a expliqué que dans le cadre des facilitations de la vie aux citoyens, durant la saison estivale, pas moins de 900 positions de facilitation ont été mises en place dans divers endroits de la capitale, notamment dans les villes côtières et les carrefours. Le conférencier illustre son propos par l'existence de points de police dans quatre plages de la capitale : Tamentfoust, Alger-Plage, Aïn Taya et Franco à Bab El Oued. Prenant la parole, le commissaire-adjoint du centre des opérations a, pour sa part, évoqué l'état des lieux en matière de petite et moyenne criminalité dans la capitale. De janvier 2004 à juin dernier, ce service a recensé 1200 cas contre 800 durant le lancement du plan Azur. Aux yeux de notre interlocuteur, cette baisse est liée à la prise de conscience des citoyens. Présentant les chiffres de la criminalité, celui-ci indique que de janvier à fin août 2004, 8291 crimes moyens ou petits ont été enregistrés et 1652 personnes ont été traduites devant la justice. Quant au vol des véhicules, c'est un problème sérieux puisqu'il prend parfois d'autres tournures telles que le crime organisé. Il est fait état du vol 426 véhicules de janvier à fin août. Les services de police n'ont récupéré que 195 d'entre eux. Parmi ces voitures, 15 ont été importées d'une manière illégale. A ce propos, les conférenciers ont indiqué qu'un service spécialisé dans la lutte contre les vols des voitures existe au niveau de la sûreté de wilaya d'Alger. Et pour conclure, ils ont précisé que le plan Azur sera remplacé à partir du 1er octobre par le plan « proximité et rigueur ».