Pour répondre à la demande croissante en électricité, Sonelgaz va investir près de 30 milliards de dollars d'ici 2020, selon le premier responsable de l'entreprise. Noureddine Boutarfa, PDG de Sonelgaz, qui s'exprimait hier lors de la 16e Journée de l'énergie de l'Ecole nationale polytechnique, a indiqué à propos des prévisions de la demande que «pour répondre à cette demande croissante (près de 10% par an, notamment en été), le groupe Sonelgaz va allouer près de 30 milliards de dollars pour la mise en œuvre de 1200 mégawatts par an de nouvelles capacités électriques d'ici 2020, soit près de 11 000 MW supplémentaires. Une part de cette capacité sera réservée aux énergies renouvelables, le programme national prévoit que 40% de l'énergie produite d'ici 2030 sera d'origine renouvelable». A propos du programme des énergies renouvelables, M. Boutarfa a indiqué : «Nous nous attelons à faire la promotion des énergies renouvelables tant auprès des investisseurs locaux que des étrangers désireux de réaliser en Algérie des projets de grande envergure.» Et d'ajouter : «Un programme ambitieux de 80 milliards de dollars, dont les deux tiers ont été affectés au développement des énergies renouvelables et un tiers à la promotion de l'efficacité énergétique, permettra d'installer une puissance d'origine renouvelable de près de 12 000 MW entre 2011 et 2030.» A l'occasion de Youm El Ilm, le laboratoire de valorisation des énergies fossiles de l'Ecole nationale polytechnique a organisé, hier, la 16e édition de la Journée de l'énergie de l'Ecole nationale polytechnique sous la direction du professeur Chems Eddine Chitour. Le thème choisi cette année est «De la bougie à l'électricité durable : les défis de 2030». Cet événement, sponsorisé par Sonelgaz, a eu lieu au siège de son centre de formation à Ben Aknoun. A cette occasion, l'ancien chef de gouvernement, Smaïl Hamdani, a été invité à s'adresser aux élèves. Durant toute la journée, des élèves de 4e année ont présenté des exposés (suivis de débats) sur le thème devant une assistance composée de cadres dirigeants de sociétés du secteur de l'énergie et d'anciens élèves de l'Ecole polytechnique. L'ancien chef de gouvernement a raconté des anecdotes sur l'utilisation du quinquet et de la bougie en Algérie dans les années 1940, rappelant que la guerre d'indépendance a duré 4 ans de plus (1958-1962) à cause des hydrocarbures que recèle son sol et que ces 4 années furent les plus meurtrières, parce que les Algériens tenaient à l'intégrité territoriale de leur pays.