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La participation et l'enjeu de la succession présidentielle
Elections législatives du 10 mai
Publié dans El Watan le 09 - 05 - 2012

Les législatives n'ont en effet plus aucun enjeu pour le citoyen. Pour les tenants du pouvoir, il y en a par contre un : la participation. Et le besoin ne s'est jamais autant exprimé que pour le scrutin de demain.
Insipides, sans relief, vidées du sens que peut revêtir un scrutin de cette taille, les élections législatives de demain ne présentent en réalité qu'un seul enjeu : celui de la participation. Si nous sommes arrivés aujourd'hui à cette situation, il y a bien une explication. En réalité, on peut en citer deux : la première est la place qu'a donnée l'Exécutif, à sa tête, bien évidemment, le président de la République Abdelaziz Bouteflika, à l'institution législative. L'Assemblée populaire nationale (APN) n'a jamais été aussi humiliée.
La législation par ordonnance, au lieu d'être une exception, a été érigée en règle.
Stérile en matière de propositions, elle n'avait fait qu'entériner les projets de loi du gouvernement et les politiques de l'Exécutif.
Ainsi, l'APN ne pouvait pas avoir meilleure image en détournant le regard surtout des problèmes de fond qui touchent de près les citoyens : la corruption, le régionalisme, les passe-droits, le non-respect des libertés, les atteintes aux droits de l'homme… le fait du prince ! Une assemblée asservie et sans contenance a fini par agacer les Algériens qui n'ont que faire d'une institution qui n'est ni plus ni moins qu'une source de rente et une voie pour l'affairisme.
La deuxième explication est évidemment la fraude électorale. Aucune élection, ces dernières années, n'y a échappé. Résultat : la série d'élections organisées durant la dernière décade a manqué de crédibilité et, de facto, l'assemblée qui en est issue. Les législatives n'ont en effet plus aucun enjeu pour le citoyen. Pour les tenants du pouvoir, il y en a par contre un : la participation. Et le besoin ne s'est jamais autant exprimé que pour le scrutin de demain.
D'ailleurs, durant toute la campagne électorale qui s'est achevée, les programmes ont été relégués au second plan au profit des multiples appels au vote. Il y a même un agaçant matraquage médiatique après que les candidats, et les pouvoirs publics surtout, aient vérifié sur le terrain l'irréversible rejet populaire.
Telle qu'elle a été menée, la campagne pour la participation dénote d'une grande fébrilité et d'une énorme inquiétude qui a gagné le sommet de l'Etat. Plus qu'une simple recherche de résultats, il est plus que jamais clair que le pouvoir joue pleinement sa propre survie.
Et si le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'y implique en personne, ce n'est pas pour rien. Il est intervenu pas moins de cinq fois pour appeler les Algériens à voter en développant deux argumentaires aussi invraisemblables que farfelus. Il a comparé les élections législatives au 1er Novembre 1954 avant de brandir la menace qui vise la déstabilisation du pays en cas d'une large désaffection de l'électorat. Si le chef de l'Etat a poussé les limites argumentaires jusqu'à comparer l'incomparable et jouer sur les peurs que pourraient susciter les convoitises étrangères sur l'Algérie, il y a lieu vraiment de se poser des questions.
Contrairement aux législatives de 2007 où il est resté en total retrait, le président Bouteflika s'implique personnellement et de toutes ses forces.
Pourquoi le fait-il aujourd'hui et non pas à l'époque ? Deux raisons imbriquées l'une dans l'autre : une large abstention dont l'ampleur mettrait certainement le système qu'il a mis en place en sérieuse difficulté.
Et une abstention fragilisera à coup sûr la prochaine Assemblée populaire nationale, à laquelle on voudrait faire jouer le rôle d'une institution qui achèvera le processus des réformes dont on a eu un avant-goût avec la révision des lois sur les partis et l'information ainsi que la loi électorale. L'équation se résume ainsi : une large et incontestable abstention signifiera la fin du système qu'il a bâti depuis son arrivée au pouvoir en 1999 ; une participation impliquera le contraire, c'est-à-dire la continuité dans la manière dont a été géré le pays depuis 13 ans.
Une gestion dont on sait au demeurant les résultats ! Plus qu'une anodine implication, en insistant sur la participation, le chef de l'Etat, recherche une légitimité, rien que de la légitimité, pour se donner les outils de pouvoir en vue d'une révision, une nouvelle fois, de la Constitution, après l'avoir remodelée en décembre 2008 afin de briguer un troisième mandat. Mais pas seulement : s'il est logiquement exclu que le président en exercice présente sa candidature pour un quatrième mandat en 2014, il voudrait, sans aucun doute, peser de tout son poids sur la succession au palais d'El Mouradia. Abdelaziz Bouteflika, qui a certes perdu une carte, celle de son frère Saïd – le Printemps arabe a pris au moins soin de bannir les successions dynastiques – garde, semble-t-il, plus d'un tour dans son sac. Selon des lectures de plus en plus persistantes, ce pourrait être l'option de l'actuel secrétaire général du FLN qui résiste tant bien que mal à la contestation qui secoue son parti grâce à ses relais au sommet de l'Etat. Pour beaucoup, si le patron de l'ex-parti unique est toujours là, c'est à cause de l'appui du chef de l'Etat qui l'avait déjà imposé comme chef de gouvernement.
Abdelaziz Belkhadem ne cache plus son projet depuis deux années : postuler à la magistrature suprême. Sa stratégie s'éclaircit de jour en jour.
Il s'appuie sur les forces les plus rétrogrades au sein de sa formation, sur l'argent et, nec plus ultra, sur une alliance avec les islamistes. Rien n'exclut cette hypothèse. Seulement, la contestation va grandissante au sein d'un FLN ouvert aux quatre vents. Le 10 mai pourrait s'avérer, pour lui, une date fatidique pour les ambitions de succession à la tête de l'Etat. Les législatives n'auraient servi que de paravent qui cache les vrais enjeux.


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