La réussite des élections législatives du 10 mai en Algérie dépendra du taux de participation, a estimé jeudi à Oran (ouest) le président Abdelaziz Bouteflika. La réussite du scrutin "demeure tributaire du niveau de participation" (qui) "doit être le souci de tout un chacun", a déclaré M. Bouteflika à l'occasion du 41e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. "L'administration est tenue de réunir les moyens nécessaires (...) mais il appartient en premier lieu aux partis de mobiliser de larges franges du peuple", a-t-il ajouté. Le score des partis islamistes et le taux de participation seront les principaux enjeux du scrutin, selon la presse. Lors des dernières législatives de 2007, la participation était de moins de 36%. Bouteflika prédit pour sa part "une large participation des partis, y compris de ceux nouvellement agréés, pour donner naissance à un parlement démocratique et pluraliste". Dix-sept nouveaux partis ont été autorisés à tenir leurs assises à la suite de la promulgation d'une nouvelles loi dans le cadre de réformes adoptées dans la foulée des révoltes arabes. Bouteflika a souhaité que le nouveau parlement "soit plus représentatif, plus diversifié, plus qualifié et surtout plus à même de poursuivre sa mission législative d'adaptation et de développement du dispositif législatif du pays, notamment l'amendement de la Constitution ...". La constitution avait été légèrement remaniée en 2008 pour permettre à M. Bouteflika de briguer un 3e quinquennat. La supervision judiciaire du scrutin, confiée à plus de 300 magistrats désignés par le chef de l'Etat, "sera un véritable test de la crédibilité de la justice", a estimé M. Bouteflika. Il s'agit de "garantir la transparence du scrutin et la compétition loyale et libre entre les différentes forces politiques", a-t-il ajouté. Depuis l'instauration du multipartisme en 1989, l'opposition dénonce systématiquement des fraudes en faveur des partis au pouvoir.