Après Soraya Haddad (52 kg), déjà assurée d'une place aux JO de Londres après son nouveau titre de championne d'Afrique 2012, récemment décroché à Agadir au Maroc, c'est au tour de Sonia Asselah (+78 kg), championne d'Afrique elle aussi d'être retenue sur le quota qui réserve 24 places (14 messieurs, 10 dames) à l'Union africaine de judo. Avec un score de 288 points et une 17e place mondiale, Sonia est la judokate la mieux classée parmi les autres judokas algériens postulants. Avec cette nouvelle qualification, le judo algérien sera donc représenté aux Jeux londoniens de cet été par deux judokas seulement, contre 12 lors de l'édition précédente de Pékin (Chine) en 2008. C'est un recul net qui s'explique par l'absence d'une mise à niveau et à temps du judo algérien avec l'évolution qu'a connue la discipline depuis le début du cycle olympique en cours. Avec l'instauration du nouveau système de compétition par la Fédération internationale de judo (FIJ), lequel compte des championnats du monde et continentaux chaque année ainsi qu'un circuit professionnel dont les compétitions sont réparties sur toute une saison sportive, les donnes du judo de haut niveau ont complètement changé en fréquence et intensité. Pour prétendre à une qualification olympique, un judoka doit s'entraîner plus et mieux et être aussi régulier dans la performance sportive. Le judo national a péché par une absence d'approche cohérente de prise en charge de son élite malgré les grands moyens mis en œuvre par l'Etat, notamment ces deux dernières années. En matière de développement, il n'existe pas également de projet sérieux dont l'objectif serait l'élargissement de la pratique en aval, et la mise en place d'un système de régénération de l'élite fanion, notamment. C'est sur la base des points engrangés par les judokas dans les compétitions internationales organisées sous l'égide de la FIJ qu'a été établi le classement mondial qui a fixé au 10 mai la liste définitive des judokas qualifiés aux Jeux olympiques. Leader incontesté qui avait, rappelons-le, donné les seules médailles des JO de Pékin, une en argent, de Amar Benyekhlef, et l'autre en bronze, par Soraya Haddad à notre pays, le judo algérien se retrouve aujourd'hui au quatrième rang des 24 pays africains ayant qualifié au moins un judoka dans la plus prestigieuse manifestation sportive du monde. Au nombre de judokas qualifiés aux Jeux par nations africaines, l'Egypte caracole en tête avec 5 judokas. Vient en seconde place la Tunisie avec 4 judokas (1 homme, 3 dames). A la troisième place se trouve le Maroc avec 3 athlètes (2 messieurs, 1 dame). Au plan mondial, le Japon, la France, le Brésil, la Corée du Sud et la Grande-Bretagne, en tant que pays organisateur, sont les nations qui ont le plus de judokas qualifiés aux Jeux. Ils ont fait le plein avec un judoka dans chaque catégorie de poids. Le nombre de catégories de poids qui seront mises en jeu est de 7 pour les messieurs et autant pour les dames. - 1. Egypte (5 athlètes) Messieurs : 66 kg : Ahmed Awad 73 kg : Hafiz Hussein 90 kg : Hesham Mesbah 100 kg : Ramadane Darwish +100 kg : Islem Eshahaby - 2. Tunisie (4 athlètes) Messieurs : +100 kg : Faïçal Djaballah Dames : 70 kg : Houda Miled 78 kg : Hana Mareghni +78 kg : Nihel Chiekh Rouhou - 3. Maroc (3 athlètes) Messieurs : 60 kg : Yassine Moudatir 81 kg : Safouane Attaf Dames : 63 kg : Rizlen Zouak - 4. Algérie (2 athlètes) Dames : 52 kg : Soraya Haddad + 78 kg : Sonia Asselah