Le Réseau euroméditerranéen des droits de l'homme (REMDH) appelle l'UE à réagir aux atteintes aux libertés enregistrées en Algérie durant la période de campagne électorale. «A l'heure où l'Union européenne déploie une mission d'observation électorale en Algérie, le REMDH demande à l'UE de réagir publiquement et fermement à la dégradation de la situation des droits humains en Algérie et d'appeler les autorités à cesser les entraves à l'exercice des libertés de rassemblement, d'association et d'expression, qui constituent une violation des engagements internationaux pris par l'Algérie», écrit le REMDH dans un communiqué rendu public hier. Selon l'organisation, la garantie des libertés d'association, de rassemblement et d'expression n'est pas au rendez-vous. «Les élections législatives, qui se sont déroulées le 10 mai 2012, ont été présentées comme la preuve d'un ‘processus d'ouverture démocratique'. Pourtant, la période précédant les élections a été marquée par des atteintes graves et systématiques à la liberté de rassemblement, d'association et d'expression en Algérie», souligne le REMDH. Pour le président de l'organisation, Kamel Jendoubi, ces atteintes répétées aux libertés des Algériens ne font que contredire les annonces des autorités «faisant état de réformes politiques et d'ouverture démocratique». Le REMDH rappelle également que l'exercice des libertés d'association, de rassemblement et d'expression est un élément fondamental à la tenue d'élections libres et transparentes dans un contexte pacifique. Dans ce sens, l'organisation appelle le gouvernement algérien à «garantir les libertés des citoyens algériens de se rassembler et manifester pacifiquement à Alger et dans les autres régions du pays ; se conformer aux dispositions du Pacte international pour les droits civils et politiques (PIDCP), en particulier promouvoir la liberté d'expression et d'association et de garantir les libertés syndicales, en permettant, entre autres, l'enregistrement légal de nouveaux syndicats».