Des centaines de citoyens ont barré jeudi dernier la RN1 à l'aide de pneus enflammés incendiés et de cailloux pour protester contre la mort accidentelle d'un habitant du quartier Ouled Obeïd Allah, situé à l'entrée sud de la ville de Djelfa, qui a été fauché par un automobiliste roulant à vive allure dans cette zone urbaine. Les habitants de cette cité périphérique ne sont pas à leur première manifestation de colère. D'autres accidents graves se sont produits sur cet axe routier à cause de l'excès de vitesse encouragé par l'absence de ralentisseurs au niveau de ce quartier populeux. Les manifestants qui ont réclamé l'installation de ces dos d'âne par le passé ont « profité » de l'occasion pour exprimer leur ras-le-bol et dénoncer « leur marginalisation » par les autorités locales en présentant une multitude de revendications sociales : chômage, adduction en gaz de ville, électrification, etc. Les responsables locaux, qui ont dû interrompre leur congé, se sont rendus sur les lieux afin de tenter de calmer les esprits, promettant l'installation des ralentisseurs dans les plus brefs délais. Ces manifestations ont provoqué la paralysie de la circulation, très dense sur cette route reliant Alger-Ghardaïa, pendant plus de 2 heures. Notons que les manifestations de colère à Djelfa sont devenues l'ultime recours pour dénoncer le laxisme des pouvoirs publics qui, semble-t-il, ne réagissent que quand il y a désordre.