La culture de la pastèque ou «melon d'eau» a connu, ces quatre dernières années, un essor remarquable dans la wilaya de Ghardaïa, particulièrement dans la région de Hassi Lefhel (120 km au sud de Ghardaïa). L'extension des superficies irriguées, confortée par la présence d'une importante ressource hydrique minérale et souterraine, a retenu un intérêt fort appréciable des planteurs de pastèques venus de différentes régions du pays pour la culture précoce de ce fruit très désaltérant. «Pas moins de 120 hectares ont été consacrés cette saison à la culture de la pastèque à Hassi Lefhel, contre 80 hectares la saison dernière», a affirmé le président d'APC, M. Djebrit. Un agriculteur de Hassi Lefhel a souligné avec fierté qu'il est le premier, cette année, à avoir mis sur le marché au début du mois de mai ses pastèques à la pelure vert foncé, pouvant peser jusqu'à 17 kg chacune. Dans les marchés de Ghardaïa, Métlili, Hassi-Lefhel, El-Menea et Zelfana, comme en bordure des routes, l'apparition de ce fruit sur les étals donne lieu à une animation particulière depuis trois semaines. Les habitants de Ghardaïa raffolent de ce fruit qui se vend actuellement à 40 DA le kilogramme. Cultivé entre septembre et mars, dans la zone de Hassi Lefhel, ce fruit mûrit en dix à douze semaines, selon la variété, expliquent un ingénieur agronome de Ghardaïa, ajoutant que la récolte peut atteindre 15 à 20 tonnes à l'hectare. Ce fruit est réputé pour sa richesse en antioxydants et ses propriétés diurétiques, selon un praticien de Ghardaïa qui recommande d'en manger en vue d'aider à éliminer les calculs des reins.