L'instabilité à la tête de l'APC est un signe de la gabegie ayant prévalu ces dernières années dans les affaires communales. Plus de 22 milliards de centimes sur les 34 accordés à la commune de Boumerdès durant ces dernières années dans le cadre des PCD ne sont pas consommés. C'est ce qui a été révélé récemment par le wali de Boumerdès lors de la cérémonie d'installation du nouveau P/APC, M.Ouzerdine en remplacement de M.Khellat, suspendu pour avoir des démêlés avec la justice. Le chef de l'exécutif reproche aux responsables locaux d'avoir lancé des consultations qui n'ont jamais abouti, ajoutant que de nombreux dossiers sont enfermés dans les terroirs. M. Abbas a affirmé que ce n'est nullement l'argent qui manque pour résoudre les problèmes dont se plaignent les habitants de la localité. Pour étayer ses propos, il a rappelé que plus de 13,4 milliards de centimes octroyés au titre des programmes sectoriels de développement (PSD) et le fond commun des collectivités locales (FCCL) n'ont pas été consommés. Ce qui s'est répercuté sur les conditions de vie de la population. Le même responsable déplore dans ce sens l'état déplorable dans lequel se trouvent certains espaces verts à cause, selon lui, du manque d'entretien et le laxisme des responsables locaux qui se justifient par les pannes répétitives des engins de nettoiement. Le jardin public attenant au nouveau centre commercial et celui situé devant le lycée Franz Fanon sont à l'abandon depuis plusieurs années. Cela malgré l'affectation d'une somme de 5 millions DA pour leur aménagement. Le comble c'est que même les espaces qui font l'objet d'entretien, tels que celui du 21 mai 2003, ou encore celui jouxtant le siège de la wilaya sont fermés au public. Le wali relève également le problème de la gestion du marché hebdomadaire et instruit le nouveau maire de lancer un avis d'adjudication pour son exploitation de manière adéquate. Il a évoqué aussi la question du non-recouvrement des créances des propriétaires des panneaux publicitaires dont la durée de validité a expiré depuis plusieurs mois. En somme, la liste des insuffisances ne se limite pas à cela. De nombreux quartiers sont livrés à l'anarchie. C'est le cas des cités Boukerroucha, Foès et Aliliguia, dont les ruelles sont dans un état lamentable. Aussi, cette commune balnéaire n'est toujours pas dotée d'une gare routière digne de ce nom. Celle fréquentée actuellement par les voyageurs est dépourvue de tout. Elle n'est qu'un vaste terrain non aménagé où règnent l'anarchie et l'insécurité à longueur de journée. Les autorités locales sont également appelées à remettre un peu d'ordre aux abords de la RN 24, notamment au lieudit Sghirate, transformé en un marché de fruits et légumes par les adeptes de l'informel. Ces derniers étalent leurs marchandises à même la chaussée provoquant d'immenses embouteillages. L'administration s'est engagée à éradiquer ce lieu de négoce depuis plus de deux ans. En vain. Le calvaire des automobilistes est accentué aussi par la fermeture de l'axe reliant le Rocher noir à la RN 24 pour les besoins de la construction d'un pont situé près de la maison de la culture. Le commun des citoyens estime que ce n'est nullement le moment d'engager de tels travaux.