Pour les plus jeunes, la découverte fortuite des multiples facettes du riche patrimoine constantinois a été la principale impression qui se dégageait à travers un passage par les différents espaces consacrés à des échantillons de l'histoire et des traditions de la ville des ponts. Les plus âgés auront, à leur tour, vécu un retour nostalgique aux bonnes manières d'antan. L'exposition intitulée « Constantine, hier et aujourd'hui » organisée par l'association des Amis du musée national Cirta, sous l'égide de la direction de la culture de la wilaya de Constantine et qui durera jusqu'au 10 mars n'est pas la première du genre. Initiée en 2003 pour connaître un énorme succès lors de ses premières présentations dans l'enceinte du musée national Cirta, la manifestation aura gagné la sympathie du large public, en témoigne déjà le nombre important des visiteurs qui ont fait escale à la galerie Issiakhem, attirés par le désir de la découverte ou par simple instinct de la curiosité. Pour les connaisseurs, l'occasion a été offerte, encore une fois, aux citoyens constantinois pour se réconcilier avec leur passé et leur patrimoine, à travers une revue d'images des lieux cultes de la ville avant et durant la période coloniale, enrichie par une exposition des peintures à l'huile et aquarelles du peintre Bechiri Khodja, alors qu'un passage par les espaces réservés aux habits et à la confiserie traditionnels, le cérémonial du bain, le coin du café de l'Asser, l'exposition des ustensiles traditionnels ont ravivé les mémoires et illustré d'une manière frappante le savoir-vivre parfois simple et parfois subtilement raffiné des Constantinois de la belle époque. La manifestation, qui aura donné tant de satisfaction à ses organisateurs, a été une totale réussite et mérite bien d'avoir plus d'égard surtout que les ingénieux Amis du musée national Cirta, bouillonnants d'idées, promettent de faire encore mieux si les moyens arrivent à suivre.