Le folklore qui a entouré la tenue de l'assemblée générale élective du club sportif amateur CSA-MC Oran interpelle les responsables de la direction de la jeunesse et des sports (DJS) d'Oran. En effet, cette structure est restée sourde aux appels de ceux qui ont dénoncé la mascarade d'avant l'assemblée générale, au cours de laquelle des membres de droit de l'instance principale de l'association, l'assemblée générale, n'ont pu disposer de leur droit, présenter leur candidature, et parce que la commission de candidature mise sur pied pour cet effet, l'élection du président et du bureau, a pointé aux abonnés absents au moment du recueil des candidatures. Les «exclus du système Djabari» n'ont trouvé aucun écho nulle part. Mieux encore, la DJS, si prompte à invalider des assemblées générales, a été soudain frappée d'amnésie sinon comment «expliquer» sa «mansuétude» à l'égard du candidat Youcef Djebari maintes fois démissionnaire et autant de fois repêché à la faveur du laxisme de la DJS et, à l'occasion, du coup de pouce du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) qui après l'avoir suspendu, l'a repêché pour des raisons obscures et jamais élucidées. Pourtant, la loi est toujours la même et stipule qu'un président, dont le bilan a été rejeté, qui a été suspendu, radié, ne peut plus prétendre aux plus hautes fonctions au sein d'une association sportive. La DJS d'Oran a fait une grave entorse à cette règle. Pire encore, elle a laissé le champ libre devant Djebari pour briguer un second mandat électif, quelques semaines à peine après avoir pris les rênes de la SSPA MCO. Le cumul est toujours interdit selon les textes en vigueur, à moins que le MC Oran (CSA-SSPA) soit une qualaâ de non droit ! La persistance de tels agissements, contraires à la loi, est la conséquence directe de l'appropriation par certains rouages et cercles de l'administration de l'avenir d'une association sportive. Il s'agit des «républiques du football», c'est-à-dire le wali, le wali délégué, le président de l'APC, le mouhafed, le commissaire du coin, même les trabendistes du coin se mêlent pour placer leur «cheval», pour éliminer un candidat ne jouissant pas de leurs faveurs. Pour revenir à Youcef Djebari et tous les cumulards de son acabit, briguer deux mandats électifs obéit à une seule logique. Pomper les subventions du CSA pour les injecter dans les comptes de la SSPA et ainsi faire tourner la machine «professionnelle». En un mot, assécher les comptes du CSA pour faire tourner la SSPA. Le plus grave dans ce type d'affaire, c'est bien sûr le silence «assourdissant» du MJS et des autres segments du pouvoir local qui, en tant qu'ordonnateurs et alimentent les comptes du club, se détournent totalement d'une mission essentielle qui est le contrôle de l'argent donné.