Le «cinq» national continue sa traversée du désert. Les 2 dernières rencontres que vient de livrer l'équipe nationale de basket-ball à Staouéli, dans le cadre de la qualification à la prochaine CAN 2013, ont mis à nu le niveau tactique et physique des Verts d'une part, et d'autre part la cacophonie qui règne parmi les camarades de Harrat, sur le banc et sur le terrain. Pourtant, le «cinq» marocain a paru très moyen lors de ses confrontations, mais il a réussi à surclasser la sélection nationale algérienne, qui doit se mettre à niveau sur tous les plans. Les 2 équipes sont toutefois qualifiées pour la prochaine CAN, après la défection de l'équipe de Libye et la qualification d'office du champion d'Afrique en titre, en l'occurrence la Tunisie. Malgré cette qualification, l'équipe nationale mérite une «révision» dans tous les niveaux. L'indiscipline et le non-respect des schémas tactiques par certains joueurs, de surcroît l'improvisation, ne sont plus d'actualité dans le basket-ball moderne. Harrat est le seul joueur à avoir donné satisfaction grâce à son efficacité dans les rebonds offensifs et défensifs, ses passes décisives, une moyenne acceptable dans les lancers francs et enfin son abattage sur le terrain. Sur le banc de touche, plusieurs techniciens avertis doutent sur la compréhension des directives du coach américain, en dépit de la présence d'un interprète qui avait du mal à placer ses mots. Le manager général, Faïd Bilal, doit se faire des soucis. Le «cinq» algérien n'a plus le niveau technique et physique des équipes nationales africaines actuelles, pourvues de joueurs qui évoluent en Europe et aux USA. Le basket-ball algérien, absent lors des 2 dernières éditions des joutes africaines, risque l'humiliation en 2013. Si la Tunisie a réussi à décrocher le titre de champion d'Afrique en Afrique du Sud en battant l'Angola, ce n'est guère le fruit du hasard, mais d'un travail sérieux, approfondi, basé sur la formation et la continuité. Bouarifi Rabah, le président de la FABB et son staff sont déjà avertis. La leçon de Staouéli aura été révélatrice de nombreuses lacunes pour notre équipe nationale.