Parmi les jeunes qui s'intéressent à l'histoire de leur pays, Boudi, un jeune algérien de 23 ans, étudiant à l'Ecole nationale supérieure de journalisme (ENSJ), a pris l'initiative de rendre hommage à son grand-père Omar Boudi Ben Slimane, (1916-1982), ancien moudjahid, originaire de la commune Berriane dans la wilaya de Ghardaïa, à l'occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. «Vu que j'ai entendu plusieurs versions sur le rôle joué par mon grand-père pendant et après la guerre de Libération et dans le but de clarifier les choses, je me suis lancé, avec l'aide de mes parents, à la recherche de tous les documents et photos le concernant, il y a de ça trois ans», a déclaré Omar Boudi.L'événement s'est déroulé pendant les deux journées du 5 et 6 juillet 2012, dans la maison familiale, celle où demeurait le défunt. Un jour avant, soit le 4 juillet, quelque 1 000 exemplaires du livre comportant des documents sur le défunt ont été distribués gratuitement aux familles de la commune. Le projet consistait en une exposition de près de 400 photos, puis la visite d'une pièce de la maison transformée, pour la circonstance, en sorte de cachettes pour les moudjahidines afin de restituer l'environnement de l'époque. Il y a eu, également, une projection par data show d'un documentaire de 70 mn que le petit-fils, Omar Boudi, avec l'aide de son frère et de son cousin, ont réalisé. Le documentaire retrace la vie du défunt Omar Boudi depuis par son parcours scolaire (école coranique El Fath et institut Hayat de Guerrara), jusqu'à la période révolutionnaire où figure un discours prononcé par le défunt le 5 juillet 1962. Puis les principales réalisations de Omar Boudi, notamment la découverte du premier puits de pétrole, l'organisation des mariages collectifs, car c'est lui qui a été à l'origine de l'idée d'organiser des mariages collectifs pour inciter les jeunes au mariage. Le premier mariage a eu lieu le 19 juillet 1962 et 20 ans après, soit en 1982, cette bonne initiative a été relancée et dure jusqu'a présent, deux fois par an, au printemps et en été. Le défunt a également été à la tête de la construction de plusieurs mosquées.