Ghardaïa, capitale du M'zab, chef-lieu de wilaya, est une oasis située au centre de l'Algérie. Peuplée de plus de 100 000 habitants, elle fait partie du patrimoine mondial et est considérée comme un site touristique. Histoire L'historique de la ville de Beni M'zab demeure incomplet. Une légende raconte qu'une jeune fille du nom de Daïa, abandonnée alors qu'elle était enceinte, vivait solitaire dans une grotte. Le cheikh Baba Oueldjemma, voyant de la fumée au-dessus de la grotte, s'arrêta et, séduit par la beauté de la jeune fille, la demanda en mariage. Ils fondèrent la ville de Ghardaïa (Grotte de Daïa). Cependant cela reste juste une légende imaginaire qui n'a aucune relation avec l'origine de la nomination de la ville qui est d'origine berbère : Taghardayt. Au début d'octobre 2008, la ville a connu la plus grande inondation depuis 50 ans. Plusieurs dizaines de victimes, des blessés et des centaines de maisons détruites. Les sept ksour du M'zab La wilaya de Ghardaïa (Taghardayt en mozabite) se compose des 7 villages les plus anciens : Tajnint (El Atteuf), Atbounour (Bounoura), Taghardayt (Ghardaïa) – chef-lieu de wilaya –, At Irdjen (Beni Isguen), At M'lichet (Melika), Berriane, Guerrara. Berriane Berriane (dont At Bergan est l'origine toponymique) fut construite en 1600. Elle est la porte des villes du M'zab. Ghardaïa Ghardaïa tire son nom du mot berbère Taghardayt, qui est un diminutif de igherd littéralement «oasis». Aujourd'hui capitale du M'zab, elle fut bâtie en 1048. C'est une cité ksourienne dont l'architecture traditionnelle a largement inspiré l'œuvre de Le Corbusier. Melika Melika, de sa nomination originale At M'lichet, Attamelichet (la reine). L'oasis, considérée comme une ville sainte, renferme le tombeau de Sidi Aïssa et de sa famille. Beni Isguen Beni Isguen, de sa nomination originale At Isgen, At Izgen ou At Isjen (la sainte). Le site fut maintes fois peint par Maurice Bouviolle appelé le chantre du M'zab (école d'Alger). Bounoura Bounoura, de sa nomination originale At Bounour (la lumineuse). El Atteuf El Atteuf, de sa nomination originale Tajnint, At Tadnit (le tournant), construite en 1012, est la doyenne des sept villes du M'zab. Sa mosquée Sidi Brahim est particulièrement célèbre. Guerrara C'est dans le creux de l'oued M'zab, sur des pitons rocheux, que s'est érigée la pentapole ou les cinq cités : Ghardaïa (Taghardayt en berbère), Melika (At M'lichet), Bounoura (At Bounour), El Atteuf (Tajnint) et Beni Isguen (At Isjen ou At Isguen). Chacune de ces cinq cités est entourée par des collines ravinées par l'érosion pluviale. Deux autres cités, Berriane (At Ibergane) et Guerrara (Iguerraren) font partie aussi de la région, mais qui se situent en dehors de la vallée, la première à 45 km au nord, la seconde à 110 km au nord-est. L'exploitation de l'eau dans la vallée du M'zab s'était opérée par le creusement progressif de quelques milliers de puits traditionnels atteignant la nappe phréatique et par un système ingénieux qui assure la retenue la canalisation et le partage des eaux des crues. Actuellement, l'alimentation en eau s'effectue par des forages, d'une profondeur variant de 350 à 500 m, puisant l'eau fossile de la nappe albienne (continental intercalaire), dont les réserves sont estimées à 1500 milliards de mètres cubes. Sur le plan bioclimatique, on notera que cette région est marquée par une grande amplitude entre les températures de jour et de nuit, d'été et d'hiver variant d'un minimum de 0°C à 46° C, les vents dominants d'été sont forts et chauds tandis que ceux d'hiver sont froids et humides. La période des vents de sables s'échelonne du mois de mars au mois de mai. Metlili, connu pour ses dattes et ses moudjahidine C'est un ancien ksar abritant aujourd'hui une commune de 50 000 habitants. Située à 42 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya, elle a été fondée par Tamer et Trif vers le XIIe siècle et est habitée par les Châamba, descendants des Beni Souleim Ben Mansour d'Almadina Almounawara (Médine, Arabie saoudite). Metlili est connu aussi pour ses hommes, ses moudjahidine, ses moudjahidate et chahidate. La datte Deglet Nour de Metlili est, par ailleurs, la meilleure connue mondialement ainsi que le tissage des burnous en poils de chameau, la culture d'arachides et la fertilité de son sol... Aussi on surnomme Metlili- Châamba le 2e Aurès de l'Algérie, et cela venait de l'esprit du nationalisme et de la résistance contre l'occupant français et qui est tout à fait similaire à la virulence et à l'engagement de la région des Aurès (premier lieu de l'éclatement de la guerre de libération nationale). Le premier cimetière des chouhada au niveau national fut créé à Metlili par Bouguelmouna Mohamed, premier maire de la commune de Metlili. Durant la guerre d'indépendance (1954-1962), l'armée française reconnut qu'elle n'avait jamais vu durant toutes les guerres qu'elle a menées des combattants aussi robustes et redoutables que les Châamba. Ces derniers sont éparpillés partout dans le sud de l'Algérie. Ils sont presque les fondateurs du grand Sud algérien : Tamanrasset, Adrar, Illizi, El Goléa, Tindouf, Béchar, Djanet, Timimoun, Beni Abbès, Ouargla, Zelfana, Sebseb, Mansoura, Hassi L'fhel, Ghardaïa.