Après quinze jours de compétition et d'adversité loyale, les 30 es Jeux olympiques de Londres vont baisser rideau aujourd'hui avec les finales de basket-ball, handball et volley-ball, ainsi que l'épreuve de marathon (messieurs). A l'issue de la 14e journée, ce sont les Etats-Unis qui dominent les JO, suivis de près par la Chine et la Grande-Bretagne. L'Algérie occupe la 45e place au tableau des médailles et la 2e place au niveau arabe après la Tunisie, et ce, grâce à l'unique médaille d'or remportée par l'athlète Taoufik Makhloufi dans l'épreuve du 1500 m. Cette médaille, ô combien importante puisqu'elle confirme la domination de l'Algérie dans l'épreuve reine depuis l'ère Morceli et Boulmerka, mais ne devrait pas cacher la déroute de la participation algérienne aux JO 2012, notamment dans les disciplines, jadis pourvoyeuses de médailles comme la boxe et le judo. Avec le même nombre que lors de l'édition précédente (8 boxeurs), l'Algérie n'a réussi à placer aucun pugiliste au dernier carré. L'unique espoir, Benchabla, a été éliminé en quart de finale. Cette situation est devenue récurrente depuis les Jeux de Sydney avec la dernière médaille de bronze de Mohamed Allalou. Le judo, qui a permis à l'Algérie de figurer dans le classement général en 2008 à Pékin grâce à Amar Benyekhlef et Soraya Haddad, a également déçu. Les deux seules judokates présentes à Londres ont quitté précocement la compétition à la grande déception des Algériens qui misaient beaucoup sur la fille d'El Kseur. L'édition de Londres s'est résumée à une simple participation pour nos représentants qui n'ont fait qu'un petit tour avant de rentrer bredouilles, surtout dans les autres disciplines telles que le cyclisme qui a vu le seul athlète participant abandonner quelques kilomètres avant l'arrivée, ou encore le volley-ball féminin qui s'est contenté de quelques sets. D'autres disciplines, comme le tir sportif ou le taekwondo, présentes pour la première fois aux JO, avaient plutôt pour but de gagner en expérience, pas plus. Mais que peut-on attendre de plus de nos athlètes lorsque les responsables eux-mêmes se contentent d'un simple faire-valoir ? Le président du COA, Rachid Hanifi, avait déclaré avant le départ de la délégation algérienne à Londres : «Nos sportifs ne sont pas tenus par les résultats, mais ils doivent impérativement respecter l'éthique et les valeurs morales de l'olympisme.» Une déclaration qui n'a fait que des mécontents dans la mesure où les JO devraient constituer la finalité dans la préparation de tout athlète d'élite et que celui-ci ne peut se contenter d'une simple participation. Hanifi explique plus tard que «les objectifs techniques des athlètes sont du ressort des fédérations concernées». Le Comité olympique qui octroie des bourses à l'étranger et le MJS doivent coordonner leurs efforts et accorder leur violon dans le futur pour exiger des résultats meilleurs. Rio est dans quatre ans.