L'association Etoile culturelle d'Akbou a organisé du 9 au 13 août, en collaboration avec l'APC locale, la direction de la culture et le Théâtre régional de Béjaïa, la 8e édition du Festival du théâtre amateur amazigh de la Soummam, à la maison de jeunes A. Rahmane Farès, au cinéma du 20 Août et dans les communes limitrophes d'Ighram, Chellata, Ouzellaguen et Amalou. Une douzaine de troupes théâtrales des wilayas de Béjaïa, Bouira et Tizi Ouzou prend part à ce rendez-vous annuel du 4e art dont la présente édition est dédiée au dramaturge disparu Boubekeur Mekhoukh. La cérémonie d'ouverture, qui a eu lieu dans la soirée de jeudi dernier à la maison de jeunes A. Rahmane Farès, a fait salle comble malgré la chaleur suffocante qui y sévissait faute de climatisation. La réalisatrice, Hamida Aït El Hadj, le directeur du TRB, Omar Fetmouche, et le réalisateur, Mohamed Stiti, n'ont pas manqué d'évoquer Boubekeur Mekhoukh en présence des membres de sa famille. Des témoignages ont appris ou rappelé à l'assistance l'itinéraire artistique de l'enfant de Tifilkout et ses adaptations des célèbres pièces théâtrales Hafila Tassir et Ghabou lefkar, respectivement des œuvres littéraires de l'Egyptien Ihsan Abdelqadous et du Polonais Slawomir Mrozek. La pièce théâtrale Tacbaylit de la troupe Uqetan Uqawaj de Tizi Ouzou a été à l'affiche de cette première soirée d'une rencontre qui durera une semaine. D'autres troupes théâtrales, à l'image de Tillelli d'Amizour (Béjaïa) et Ath Mansour de Bouira, se produiront respectivement à Chellata et Amalou. «Cette manifestation culturelle célébrant le 50e anniversaire de l'indépendance constitue une bonne opportunité pour animer les soirées du mois de Ramadhan. L'engouement pour le théâtre est devenu tel que nous nous sommes vu contraints de donner au festival une plus grande envergure en associant pour la première fois des troupes de la wilaya de Bouira», nous dira Mouloud Salhi, président de l'Etoile culturelle. Promouvoir le théâtre d'expression amazighe constitue l'objectif principal assigné à cet événement artistique. «Elever le niveau qualitatif des représentations théâtrales est pour nous un autre défi à relever, car le public a bel et bien adopté le 4e art et peut aspirer légitimement à devenir de plus en plus exigeant», ajoutera notre interlocuteur. Si l'association socioculturelle d'Amalou et humanitaire, Tudert, de Fethoune ainsi que le club sportif amateur d'Ighil Nacer prennent en charge dans leurs communes respectives l'organisation de ces spectacles nocturnes, il n'en demeure pas moins que les structures d'accueil dédiées à la culture à Akbou ne répondent plus aux exigences de l'heure. La réalisation d'une salle de spectacles digne de ce nom urge.