Dans le cadre du projet intégré Gassi Touil, un accord portant la création d'une société de liquéfaction de gaz naturel a été signé, hier, à Alger, entre Sonatrach AVAL et le consortium espagnol Repsol YPF/ Gas natural. La cérémonie de signature de l'accord s'est déroulée en présence du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, du PDG de Sonatrach, du président de Repsol exploration et de l'administrateur délégué de Gas natural. La société créée en vertu de cet accord et baptisée Société de liquéfaction (SDL) sera chargée d'assurer le suivi de la réalisation, au niveau de la zone industrielle d'Arzew, d'une usine de GNL constituée d'un train en partenariat avec pour option un deuxième train pour la liquéfaction du gaz naturel provenant des champs de Gassi Touil et Rouhde Nouss. Repsol YPF détiendra 48% de SDL, Gas natural 32% et Sonatrach 20%. Selon le ministre en charge du secteur, « ce projet d'un coût de 2 à 3 milliards de dollars va renforcer la coopération entre l'Algérie et l'Espagne et permettra à Sonatrach d'atteindre l'objectif d'exportation de 85 milliards de mètres cubes de GNL par an d'ici à 2010 ». Le consortium, constitué à hauteur de 60% par Repsol YPF et de 40% par Gas natural, avait affirmé en novembre 2004 qu'il investirait 1,62 milliard d'euros dans ce projet. De son côté, le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, a estimé que la création de cette société « est le premier jalon dans la concrétisation de l'ambitieux projet intégré -gaz de Gassi Touil- et un pas supplémentaire et sûr vers l'atteinte des objectifs d'exportation de gaz naturel affichés en partenariat par le groupe pour 2010 ». L'accord signé, hier, entre les deux parties prévoit en effet la réalisation, dans un délai de 54 mois, d'une usine de capacité nominale de 4 millions de tonnes par an de gaz liquéfié. Les procédés de technologie qui y seront utilisés sont par « voie sèche avec extraction des GPL, éthane et gaz enrichi et hélium pour valorisation ». L'entrée en production est prévue pour novembre 2009. Le projet attribué au consortium comprend, en outre, le forage de 52 puits de développement, la reprise des 16 puits existants, la construction d'installations de surface pour le traitement de 22 millions m3/jour de gaz brut ainsi que la construction de capacité de transport de 6,5 milliards de m3/an de gaz naturel.