C'est avec trois heures de retard que l'AGO du tandem Amrous-Zedek, tenue au centre de presse du stade du 5 Juillet, hier en fin de matinée, a démarré du fait que le quorum n'a pu être atteint (27 membres sur les 40 que compte l'AG) que vers 12h30. Rappelons que Amrous avait présidé aux destinées du CSA pendant 11 mois, alors que Zedek n'a activé que durant un mois seulement (la saison 2011/2012 ayant été marquée par un conflit féroce entre les deux présidents à propos justement du leadership du club et qui a finalement abouti à une réconciliation surprenante, où le premier nommé a dû céder son poste sous la pression administrative de la DRAL de la wilaya d'Alger).Dans cette AGO, l'on a retrouvé presque au complet les membres du CA de la SSPA, qui, soulignons-le, est l'émanation du CSA. Le secrétaire général, Mehdi Aïzel, a exposé en premier le bilan moral, où il fait état «d'une situation confuse, des activités sportives sporadiques des petites catégories de la section football allant de l'école aux juniors, de relations tendues, de laxisme de la commission des jeunes, échec sur échec dans les compétitions officielles, une libération massives de jeunes joueurs, en somme une saison 2012 en deçà des attentes». Ce triste bilan a tout de même été approuvé à l'unanimité, bien que nous n'ayons pas vu beaucoup de mains levées avec une opposition, celle d'Ahmed Gaceb, pourtant vice-président du CSA. A propos du mot «réconciliation» contenu dans le rapport, alors que son rédacteur a évoqué «une réconciliation entre Amrous et Zedek» et non ce CSA et celui que préside Amar Brahmia, obligeant le secrétaire général a reformulé la fameuse phrase, qui a prêté à équivoque. Le point le plus chaud aura été, sans conteste, le bilan financier, où il y a eu deux ordonnateurs durant le même exercice. Ainsi l'on apprend à travers la lecture du bilan financier faite par son trésorier Sid Ali Aouf qu'«en 2010-2011 (exercice de M. Amrous), le CSA a reçu une subvention de la wilaya de 2 milliards 500 millions de centimes, qui ont servi à régler les dettes du CSA et dont 2 milliards ont servi à l'achat de joueurs (Zemmamouche, Ammour, Belkheir et Derrag) pour le compte de la SSPA/MCA (l'opération est-elle légale ?). Et de ce fait, le CSA accumule 2 milliards 700 millions de centimes de dettes à la fin de l'exercice 2011, qu'il traîne depuis 2008». A son tour, M. Zedek, une fois aux commandes du CSA, «reçoit une enveloppe du Trésor, par le biais de la wilaya d'Alger, d'un milliard de centimes avec lesquels il paie 50% du staff technique et médical ainsi que quelques prestataires de services et récupère ses 200 millions de centimes qu'il avait prêté à la SSPA (encore une transaction bizarre)», mais qui, selon M. Zedek, s'est faite dans «les normes légales», pièces justificatives à l'appui «et c'est ce bilan qui sera certifié par le commissaire aux comptes et dont il détient une copie». En dépit d'une contestation émise toujours par M. Gaceb à propos de la transaction entre le CSA et la SSPA qui se pose la question, est-elle légale ? Le bilan financier est adopté à l'unanimité. Reste à savoir maintenant si cette AGO sera agréée par les autorités. Sera-t-elle validée par qui de droit ? Le laisser-faire de la Drag de la wilaya d'Alger n'aboutira-t-il pas à une fusion des deux CSA parallèles dans la mesure où les bilans moral et financier ont été approuvés en AG (une entité souveraine), car c'était le seul moyen d'extirper cette épine du dos du Mouloudia et faciliter par la même l'intégration du CSA dans le giron de Sonatrach, SSPA/MCA comprise, dans la mesure où le CSA est l'actionnaire majoritaire? Enfin, un chaud débat s'est installé au sein de l'assistance, où certains supporters se sont infiltrés, après que M. Aïzel (SG) ait proposé à l'AG le renforcement de la composante actuelle en donnant la lecture d'une liste nominative. Un point de l'ordre du jour qui aurait dû être évité, puisque que l'on parle maintenant d'unité de rangs et d'un Mouloudia unique.