A l'issue d'une journée d'étude et d'information qui a réuni à l'institut de formation et d'enseignement professionnels Abdelhak Benhamouda, sis à Mansourah, les cadres de ce secteur et ceux du BTPH public et privé. En sus des représentants des directions de l'urbanisme et de la construction, des travaux publics, de l'hydraulique, de la DLEP et de l'OPGI, toutes ces parties ont jeté les bases d'une démarche de partenariat inscrite - une fois n'est pas coutume - dans la durée, l'efficacité et qui réponde surtout aux attentes des uns et des autres. Une synergie développée, a souligné le responsable de la formation professionnelle à l'échelle de la wilaya de Constantine, grâce à la levée de la contrainte qui bloquait ce processus, à savoir le volet lié au présalaire à verser aux apprentis. « Les mécanismes de financement seront assurés par le Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation professionnelle qui versera à chaque apprenti un présalaire mensuel de 1500 DA. » Dans ce contexte, si l'on en croit les engagements pris lors de cette rencontre, autant par les entreprises que par les institutions étatiques du BTPH, 500 postes d'apprentissage seront proposés aux apprentis inscrits dans cette filière, ce qui représente, selon tous les avis exprimés, une réelle avancée dans le processus visant à réhabiliter le mode de formation par apprentissage et en particulier celui du bâtiment et de la construction qui souffre d'un déficit du fait qu'il est considéré par les familles comme un pis-aller par rapport à la formation dite résidentielle. C'est ce qui explique les mesures prises par la tutelle au plus haut niveau de la hiérarchie et qui visent à « valoriser le statut de l'apprenti, reconnaître le rôle formateur des entreprises, améliorer les règles de partenariat entre elles et les centres de formation professionnelle, alléger les contraintes administratives, améliorer sensiblement les conditions matérielles des apprentis, renforcer l'information en direction des jeunes et leurs parents et diversifier la formation par apprentissage. » Mais pour ce faire, le responsable de ce secteur attend des entreprises « un véritable partenariat, à commencer par des facilitations visant à concrétiser les stages d'immersion périodiques au profit des formateurs de la formation professionnelle, le respect des délais impartis aux stages en entreprise afin d'éviter des sorties de promotion différées, ce qui retardera l'inscription des postulants aux cycles suivants de formation ». Des attentes qui soulignent bien que dans cette chaîne autour de laquelle s'articulent les besoins exprimés par la formation par apprentissage et ceux des entreprises, le moindre grain de sable infiltré dans les rouages mettrait en difficulté le dispositif mis en place. Dans cette optique et à la faveur de cette journée d'étude et d'information, des questionnaires ont été distribués aux entreprises. Un responsable de ce secteur a souligné à ce propos que « cette action vise à baliser au mieux le terrain en s'assurant la collaboration pleine et entière des entreprises sur la base d'un cahier de charges respectueux des intérêts des uns et des autres, ce qui assurera de surcroît une bonne insertion des stagiaires sur le marché de l'emploi ».