Pendant que les traditions culinaires d'autrefois demeurent intactes et bien entretenues au fil des saisons (et des occasions), celles ayant trait au respect de l'autre, à l'entraide, à la charité, à la bienséance et à la bonté s'éclipsent et se perdent sans espoir de retour. En effet, les traditions de la gastronomie et de l'art de se nourrir sont toujours vivaces et gagnent même à s'enrichir par de nouvelles recettes, les unes plus succulentes que les autres, tant les ménagères rivalisent de créativité, d'imagination pour titiller nos papilles gustatives, grâce à l'adjonction de nouveaux ingrédients, pour en relever la saveur et l'odeur. Tout ce qui compte, semble-t-il, et qui a les faveurs de toute ménagère ou de tout chef de famille est de s'occuper de son menu quotidien. En somme, tout ce qui le préoccupe se limite à ce que contient sa cuisine et les plats disposés sur la table. Que fait-on des règles de conduite, de bienséance et qui constituent les vertus cardinales que tout être humain doit (obligatoirement) observer pour que la société vive en harmonie, sans heurt d'aucune sorte ? Bien ! Quel dommage qu'il n'existe presque plus entre les gens « ce ciment » qu'on appelle sentiment social et qui fait qu'on vive unis, solidaires, respectueux les uns envers les autres, combattant le mal ou les fléaux tous en même temps pour leur éradication totale, comme c'est le cas précisément des vols et des agressions ! Où est passée donc cette solidarité qui nous différencie du monde des animaux ? Comme les traditions culinaires, il est possible d'entretenir et de maintenir vivaces celles de la vie communautaire. A méditer !