Nos stades sont-ils devenus des arènes de combat à surveiller comme des lieux à haut risque? La recrudescence de la violence qui a atteint son paroxysme aussi bien dans les gradins que sur les terrains, nous pousse aujourd'hui à tirer la sonnette d'alarme. Non pas parce que les choses se sont aggravées mais tout simplement parce que nos footballeurs risquent leur vie en pratiquant ce sport roi. En dénonçant ces dépassements qui taraudent les esprits de tout un chacun et notamment ceux qui ne voient pas dans le football seulement du spectacle. Ainsi donc, en l'espace de quelques semaines, plusieurs tragiques événements, survenus dans nos stades, sont venus interpeller les instances sportives qui jusque-là étaient passives pour ne pas dire complices à partir du moment où ils ne sont pas intervenus énergiquement. En fait, il a fallu que des innocents perdent leur vie pour que la «batterie disciplinaire» soit secouée et ainsi prendre les mesures qui s'imposaient. Des mesures toujours prises tardivement et pas contre ces gens connus pour avoir été derrière les perturbations vécues jusque-là. Les instances footballistiques qui ne sont pas au-dessus de tout soupçon ont une grande part de responsabilité dans ce qui se passe aujourd'hui un peu partout. Le manque de rigueur dans leur gestion anarchique et la mauvaise prise en charge des véritables causes de ce fléau demeurent les raisons essentielles de ce dérapage. Plutôt que de sévir ici et là, il y a, à notre avis, des moyens de prévention simple qui reposent sur la compréhension et la mobilisation de tout un chacun pour veiller à ce que les choses se déroulent dans le strict respect de la bienséance imposée en la matière. Les appels à la non-violence et au fair-play ne sont pas toujours multipliés mais doivent être suivis voire soutenus par des mesures adéquates et appropriées sur le terrain. Aussi, le manque de communication, point faible de notre instance fédérale, est l'autre raison de ce phénomène qu'on aimerait vite voir disparaître.