L'entreprise spécialisée dans la transformation et la fabrication de carton ondulé, Général Emballage, entend appuyer davantage, dès 2013, sur le champignon afin de rehausser ses gains à l'exportation. Elle est l'une des rares entreprises algériennes qui se sont investies dans le métier difficile de l'exportation. Dès le prochain exercice, Général Emballage entend monter au pinacle en réalisant 10% de son chiffre d'affaires par le moyen de l'exportation, bien qu'il soit «un métier difficile qui appelle une logistique performante susceptible de mieux répondre aux exigences en matière de transport et de livraison», nous dira Ramdane Batouche, PDG de Général Emballage, rencontré dans les locaux de son entreprise. Pour lui, le marché international n'est plus une question de prise de température, mais une «sérieuse affaire» qui suppose une implication à bottes enfoncées. En Algérie, la profession de l'exportation est l'œuvre de quelques entreprises seulement qui ont blanchi sous le harnais. Depuis 2008, Général Emballage réalise à l'international des exportations vers la Tunisie surtout avec, sur le tableau de bord, des parts de marché avoisinant les 12%. Les exportations de l'entreprise ont évolué de 389% en 2010 après une légère chute de ses ventes à l'international en 2009. Durant l'exercice écoulé, les cargaisons acheminées vers le marché extérieur ont marqué un bond de 110%. Le leader national de l'industrie du carton ondulé projette de s'investir davantage dans le métier de l'exportation en développant une approche «susceptible de répondre à la problématique de la gestion du flux tendu». «Nous sommes en train de réfléchir à la mise sur pied d'une plateforme à l'étranger pour mieux gérer le flux tendu et le planning des livraisons», explique Ramdane Batouche qui s'applique à mettre son entreprise sur les standards internationaux de l'ISO 9001 dès cette année. Ambitieux. D'autant plus que la trésorerie de l'entreprise jouit d'une bonne solvabilité pour soutenir ses investissements futurs, de l'avis même de Coface Rating qui a attribué à Général Emballage un triple «A», note de bonne solvabilité, le 20 novembre 2011. L'an dernier, le chiffre d'affaires de Général Emballage était de 4,28 milliards de dinars, en progression de 21 à 25% par rapport à l'exercice précédent, ce qui le place tendanciellement parmi les 50 plus grandes entreprises nationales, tous secteurs confondus. Pourtant, l'entreprise a été créée en 2000 seulement. Elle s'emploiera, dès 2014, à préparer les conditions de son introduction en bourse, non pour une levée de capitaux par le moyen du marché financier «mais plutôt pour émigrer vers de nouvelles méthodes managériales plus modernes», d'après le PDG de Général Emballage. Le chiffre d'affaires de l'entreprise a évolué de 13% en 2008, de 27% en 2009 et de 25% en 2010. Ses trois sites industriels d'Akbou, Oran et Sétif cumulent des capacités équivalant à une production annuelle de 130 000 tonnes, soit près de 80% de l'ensemble de la consommation de carton ondulé en Algérie en 2011. Sur le marché national du carton ondulé, Général Emballage compte consolider davantage sa position après l'entrée en production dès 2013 du site de Sétif, alors qu'il était réservé jusqu'ici aux opérations de transformation. «Il s'agit de relocaliser l'offre pour se rapprocher du client et réduire les coûts du transport», nous explique Ramdane Batouche. L'entreprise a pignon sur rue. Sur le site d'Akbou (Béjaïa), les capacités de production de l'entreprise ont été rehaussées grâce à l'acquisition d'un nouveau train onduleur et d'une ligne d'impression High-graphics. Cet investissement a mobilisé une cagnotte de 800 millions de dinars. La volonté de croître de Général Emballage s'accompagne d'une croissance à deux chiffres du marché du carton qui évolue de 35% en moyenne chaque année.