Le problème de la surcharge des classes, selon Abdelatif Baba Ahmed, est dû notamment au passage de deux groupes d'élèves (ceux ayant achevé le cycle moyen de l'ancien système et ceux du nouveau). Le nouveau ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, assure que des mesures palliatives ont été prises pour prendre en charge provisoirement la surcharge des classes, qui constitue la tâche noire de cette rentrée scolaire 2012-2013. S'exprimant à la presse, hier, en marge de la cérémonie d'ouverture officielle de la nouvelle année scolaire à Alger, le ministre estime, en dépit de tout, que la rentrée scolaire «a lieu dans des conditions normales». Plus de huit millions d'élèves inscrits dans les trois paliers de l'enseignement étaient attendus dans les établissements au niveau du territoire national, dont 700 000 nouveaux, sans pour autant avoir suffisamment de places pédagogiques. L'entassement des élèves dans des classes de 50 personnes est anti-pédagogique. Les syndicats des enseignants l'ont relevé. Les solutions palliatives ne règlent nullement le problème. Au contraire, elles en créent d'autres. Pour le ministre, le problème est conjoncturel. Il sera définitivement réglé dès que les nouveaux établissements seront réceptionnés. Il précise, dans ce sillage, que 8 lycées seront réceptionnés dans les trois prochains mois à travers les wilayas enregistrant une surcharge dans les classes. «Nous allons étudier avec les walis des régions concernées par la surcharge dans les établissements scolaires les moyens de pouvoir finaliser la construction de 8 lycées dans un délai qui ne devrait pas dépasser 3 mois», a-t-il indiqué. Ce problème, a expliqué le ministre de l'Education nationale, est dû notamment au passage de deux groupes d'élèves (ceux ayant achevé le cycle moyen de l'ancien système et ceux du nouveau) ainsi qu'au non-achèvement de projets de construction de lycées. Selon les normes de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), le nombre d'élèves dans une classe ne doit pas dépasser 33. Le décalage entre la norme et la réalité palpable est donc énorme, même si les responsables du secteur tentent de le minimiser.