Une journée d'information et de sensibilisation portant sur la qualité et le label pour la dinanderie à Constantine a été organisée, en fin de semaine, par la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) au palais de la culture Malek Haddad. L'évènement a été aussi une opportunité pour faire part des résultats de la convention établie en 2011 entre le ministère du Tourisme et de l'Artisanat et l'Union Européenne dont l'objectif était de labelliser le produit artisanal algérien pour le hisser au rang international. Ceci à travers deux conférences données par les deux experts délégués de l'UE, le Français Michel Bricler, et l'Espagnol José Sereno. Un travail de proximité a donc été effectué par ces derniers au profit de cinq dinandiers de la ville. C'est un vrai travail de fourmi, nous dit-on, qui a été accompli, en particulier les efforts déployés par l'ensemble des participants (initiateurs, artisans et des élèves de l'école régionale des Beaux-arts de Constantine) afin de faire émerger la dinanderie de la ville du Vieux Rocher, connue pour la richesse de son histoire et de ses traditions. L'indication géographique «Dinanderie de Constantine», qui précise le rattachement d'un produit à une région, a été choisie pour réaliser la différenciation, selon Michel Bricler, qui dira, entre autres, dans sa conférence, que «l'important est de façonner un produit avec un nouveau design capable de rivaliser avec les nouvelles technologies, tout en préservant la touche constantinoise». José Sereno a, quant à lui, insisté sur la qualité du produit, la confiance du client et la spécificité de la dinanderie de la ville des Ponts, notamment l'exportation du produit. Notons qu'un cahier des charges portant sur les qualités du produit en cuivre, en plus d'un guide pratique sur la dinanderie, ont été également élaborés.