Pour 2013, le projet de loi de finances (PLF) table sur une croissance économique supérieure à 5% contre 4,7% dans la loi de finances complémentaire de 2012, a en croire Karim Djoudi, ministre des Finances. «Le budget de 2013 table sur une croissance supérieure à 5%, une inflation autour de 4% (même taux de 2012), un taux de change de 76 DA pour 1 dollar (contre 74 DA pour 1 dollar en 2012)», a estimé M. Djoudi hier, dans une déclaration à l'APS à l'issue de la présentation du plan d'action du gouvernement à l'APN. Le PLF 2013 maintiendra le baril de référence de pétrole à 37 dollars, a-t-il ajouté. C'est le même prix retenu pour le plan quinquennal 2010-2014. Le déficit budgétaire prévisionnel sera de 17-18% en 2013 contre près de 28% dans la LFC de 2012 et 34% en 2011. Selon le premier argentier du pays, des réductions des charges au profit de l'investissement touristique et foncier sont notamment proposées pour 2013. Le PLF 2013 introduitdans l'ensemble, a-t-il précisé, «des mesures de réduction de la pression fiscale, des facilitations fiscales et renforce le soutien à l'investissement». «Aucune mesure qui pèse sur les impôts ou sur l'investissement n'est prévue», a insisté M. Djoudi. Celui-ci a, par ailleurs, catégoriquement écarté un éventuel retour aux crédits à la consommation. «Une telle mesure pose une contrainte forte : la centrale des risques des ménages n'est pas encore opérationnelle au niveau de la Banque centrale», a-t-il argué. «Une fois cette centrale opérationnelle, nous l'espérons en 2013, nous pourrons alors envisager un retour au crédit à la consommation, mais exclusivement au profit de la production locale», a-t-il encore soutenu. Interrogé sur les modes de renforcement de la lutte contre la corruption, M. Djoudi a rappelé que les dispositions contre ce phénomène existaient en force en Algérie, à travers les contrôle fiscal, douanier et parlementaire.