Photo : S Zoheir Par Smaïl Boughazi Dans son volet économique, le plan d'action du nouveau Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sera axé sur la relance de l'industrie du pays, un soutien conséquent aux PME, l'amélioration de l'environnement économique et une croissance basée sur la dépense publique. M. Sellal a ainsi démenti les rumeurs faisant état de la suppression de la règle 51/49%. «L'Algérie n'aura pas d'avenir économique sans le développement de la PME. Comme je l'ai souvent répété, nous allons la développer et l'accompagner dans ses partenariats avec les étrangers selon la règle de 51/49% qui est inévitable», a-t-il déclaré lors de la présentation de son plan d'action. Pour rappel, cette mesure décriée par une partie du patronat a été au centre d'une polémique ces derniers temps. Cependant, Sellal a promis de poursuivre les efforts de l'Etat pour attirer les investisseurs étrangers porteurs de technicité et de savoir-faire. Et dans ce sens, il s'est engagé à améliorer le climat des affaires dans le pays et soutenir le tissu industriel. «Les entreprises publiques, qui bénéficient déjà d'un programme national de mise à niveau, vont bénéficier d'une amélioration des conditions de leur financement. La compétitivité de ces entreprises sera concrétisée par l'exécution du programme d'investissement public, la valorisation de leur patrimoine, l'amélioration de leur gestion et la promotion d'un partenariat industriel prometteur», a-t-il annoncé. Le Premier ministre promet également un soutien conséquent aux entreprises algériennes créatrices de richesses. «La seule solution pour le volet économique et l'emploi demeure le soutien aux entreprises nationales, qu'elles soient publiques, privées ou mixtes, parce qu'elles sont les seules à pouvoir créer la richesse et les postes d'emploi.» Il a annoncé aussi des «facilités aux investisseurs dans le cadre du respect de la loi algérienne», mais dire «facilités ne veut pas dire libéralisme», a-t-il tranché. Pour l'emploi, le Premier ministre a rappelé la mesure phare du président de la République consistant en la création de 3 millions de postes d'emploi à l'horizon de 2014. Dans ce sillage, il a annoncé la poursuite des efforts du gouvernement afin d'atteindre cet objectif fondamental pour l'exécutif. Il a d'ailleurs insisté sur la nécessité d'axer le travail sur les investissements créateurs de richesses et d'emplois à travers des mesures efficaces et la création d'activités pérennes génératrices d'emplois permanents au lieu d'emplois provisoires. Pour atteindre cet objectif, il a parlé de la contribution des instances de promotion de l'emploi rémunéré et de création d'activités par les jeunes entrepreneurs et les entrepreneurs au chômage. M. Sellal a, par ailleurs, confirmé le maintien de l'option de la réalisation des grands projets, écartant ainsi l'option de rigueur budgétaire annoncée par certaines parties. Et dans ce sens, il a révélé, lors de son intervention, la réalisation de deux grandes canalisations de distribution de gaz naturel, l'une reliant, sur 800 km, In Salah à Tamanrasset et la seconde Illizi à Djanet. Enfin, au sujet de l'informel, le Premier ministre a mis en relief la stratégie de l'Etat visant à éradiquer ce phénomène. Une stratégie qui consiste en une aide qui sera accordée aux producteurs nationaux afin de reconquérir à nouveau le marché algérien et, par ricochet, «assécher les sources de l'économie informelle». «L'informel doit être transformé en une économie créatrice de richesses. Nous ne sommes pas contre les importateurs. Celui qui veut réaliser des gains qu'il le fasse pourvu qu'il ne touche pas au pouvoir d'achat des citoyens», a-t-il dit à ce propos. S. B.
Projet LFC 2013 : le gouvernement prévoit un taux de croissance de 5% en 2013 Le projet de loi de finances (PLF) pour 2013, approuvé récemment par le Conseil des ministres, prévoit une croissance économique supérieure à 5% contre une croissance de 4,7% dans la loi de finances complémentaire de 2012. C'est ce qu'a indiqué hier le ministre des Finances, M. Karim Djoudi en marge de la présentation du plan d'action du gouvernement. «Le budget de 2013 table sur une croissance supérieure à 5%, une inflation autour de 4% (même taux qu'en 2012), un taux de change de 76 dinars pour un dollar (contre 74 DA/dollar en 2012)», a expliqué Djoudi à l'APS. Le PLF 2013 maintiendra le prix de référence de pétrole à 37 dollars le baril, a-t-il confirmé. Ce prix est celui retenu pour le plan quinquennal 2010-2014. Quant au déficit budgétaire prévisionnel, il sera autour de 17-18% en 2013, contre près de 28% dans la LFC de 2012 et 34% en 2011. Le déficit budgétaire réel est largement inférieur et tourne autour de 10 à 11% annuellement. S. B.
Benbada : L'éradication de l'informel a touché 30% des points recensés Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a estimé hier que seuls 30% des marchés informels ont été touchés par l'opération d'éradication lancée par son département. Assurant qu'elle continuera et touchera l'ensemble du pays, Benbada a indiqué qu'un programme de soutien aux jeunes activant dans ce secteur est en préparation.«Nous avons recensé quelque 1 450 points de commerce informel à fin août dernier contre 750 à fin novembre 2010», a-t-il indiqué ajoutant que l'opération a touché pour le moment les points visibles.Interrogé au sujet de la source de ce phénomène, notamment les barons de l'importation, il a estimé que «le traitement en aval est très important et nous sommes en train de le régler à travers des mesures d'accompagnement et de contrôle plus efficaces».