Selon les autorités locales, Khemis Miliana compte 25 marchés informels. La résorption des activités commerciales illicites nécessitera dans une première étape une enveloppe d'un montant de 8,5 milliards de centimes. L'opération d'éradication des marchés informels dans la wilaya de Aïn Defla a débuté la semaine dernière dans quelques sites situés au niveau du chef-lieu de wilaya et de la ville de Miliana.Les services concernés n'ont enregistré aucun incident à cette occasion, sachant que les opérations en question ont coïncidé avec celles relatives au nettoyage des villes des déchets ménagers. Concernant l'application des dernières mesures portant éradication des marchés informels au niveau de la ville de Khemis Miliana, d'aucuns, à commencer par les autorités locales, craignent des débordements, a-t-on appris de source proche de la municipalité. Pour rappel, la plus grande commune de la wilaya en termes de densité humaine comptait au mois d'avril dernier plus de 500 vendeurs activant illégalement, selon des sources autorisées. Depuis, ce nombre a nettement augmenté à la faveur des derniers événements (printemps arabe) ayant touché les pays voisins. Aussi, des commerces de ce type ont poussé comme des champignons, notamment sur le site Eddala, où l'activité commerciale parallèle a atteint des proportions jamais égalées, parfois sur fond de tension et de bras de fer entre commerçants et riverains. Une partie des habitants du site finiront à leur tour par installer leur propre étal, mettant fin ainsi à une longue période de guéguerre ayant nécessité bien des fois l'intervention des forces de l'ordre. Ces derniers jours, les commerçants du site ont été avisés de l'imminente opération qui devra débuter dans les prochaines heures, ont indiqué les mêmes sources. A cet effet, signalons que quelque 178 étals sont prêts depuis des mois pour accueillir les concernés, qui pourront désormais entrer dans la légalité grâce aux mesures préconisées récemment par le gouvernement. Cependant, d'aucuns craignent que les espaces actuellement disponibles ne soient insuffisants pour résorber l'ensemble de cette activité dans cette ville tentaculaire. En outre, estiment d'autres intervenants, la fermeture d'autres sites de la ville, tel le marché de la cité Houria, risquera de porter préjudice aux habitués de ce souk, lesquels affluent trois fois par semaine des villages limitrophes où l'on note un manque crucial de points de vente de produits de consommation, selon des concernés. Ajoutons encore que les 6 marchés de proximité programmés depuis l'année 2007 sont à ce jour en phase d'étude. Ils seront implantés au niveau du chef-lieu de wilaya (2 sites), El Abadia, Khemis Miliana et Hammam Righa, alors que les services concernés indiquent avoir recensé 25 marchés informels à ce jour. La résorption des activités commerciales illicites nécessitera dans une première étape une enveloppe d'un montant de 8,5 milliards de centimes. A noter encore que les autorités compétentes tablent sur la réalisation d'un marché de gros de fruits et légumes au niveau de la commune agricole de Bourached. Un projet encore à l'étude et dont la concrétisation sera d'un apport non négligeable quand on sait que 65% du marché parallèle dans la wilaya de Aïn Defla concerne les fruits et légumes, concluent nos sources.