Le président-directeur général de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, avait annoncé, en grande pompe, que son groupe pétrolier allait reprendre le Mouloudia d'Alger, alors que ses filières allaient parrainer le MC Oran, le CS Constantine et la JS Saoura. C'était au mois d'août dernier, alors qu'entre-temps, le CSA/MCA tenait son assemblée générale pour élire Amar Brahmia à la tête de cette structure. On se dirigeait tout droit vers le retour de Sonatrach dans les affaires du sport par l'entremise d'un club qu'il connaît assez bien, à savoir le Mouloudia d'Alger. Or, depuis quelques jours, il y a des interférences qui font que Sonatrach hésite à s'engager pleinement dans le projet. Si à Oran et à Constantine les négociations sont passées comme une lettre à la poste, à Alger, il y a des couacs qui font que Sonatrach vient de ronger son frein, car son retour ne peut se faire dans le flou actuel. En fait, il s'agit du problème de représentativité du club sportif amateur qui se retrouve avec deux assemblées générales et deux présidents. Amar Brahmia a été élu président du CSA/MCA, le 16 août dernier, alors que Omar Ghrib a été élu au même poste le 25 septembre. Tous deux revendiquent la légitimité de leur action et tous deux se disent seuls interlocuteurs avec les dirigeants de Sonatrach pour engager les négociations. Devant cette situation, il devenait normal pour l'entreprise nationale d'éviter la polémique sur un terrain qui n'est pas le sien. Le CSA étant incontournable pour toute négociation avec la première firme économique nationale, il devenait alors normal que des convoitises allaient voir le jour. Selon certaines informations, au niveau de Sonatrach, il est clair qu'il n'y aura pas de discussions si le problème n'est pas aplani. Or, au niveau de la base, une bataille de procédure est engagée entre les deux CSA au moment où la DSJL d'Alger se confine dans un silence radio qui en dit long sur les pressions qui se font au grand jour, car des intérêts sont en jeu. Il serait naïf de croire qu'il n'existe pas d'intérêts sordides derrière cette polémique qui risque de prendre de plus grandes proportions, sachant que, selon d'autres informations, des dossiers assez solides sont ficelés pour prouver que les actionnaires de la SSPA/le Doyen ont acheté des actions grâce à l'argent du CSA. Ce qui, si cela venait à se confirmer, dégommerait tous les membres actuels de la SSPA des éventuelles négociations avec Sonatrach. Aujourd'hui, il est clair que des intérêts sont en jeu, car l'arrivée de Sonatrach mettrait fin à une gestion anachronique qui a sûrement bénéficié à certains qui verraient mal leurs privilèges partir en fumée. Le retour de Sonatrach étant dicté par une décision politique qui n'a pas encore avoué ses parrains.