Les fédérations (leur fonctionnement, le respect et l'application de la réglementation…) figurent dans les priorités du calendrier des actions que compte mener le ministre de la Jeunesse et des Sports, le docteur Mohamed Tahmi. Il a exhorté les cadres de son département «à prendre des mesures concrètes pour une meilleure prise en charge des problèmes au sein des fédérations sportives», rapporte l'APS. S'adressant aux cadres centraux du MJS, le ministre les a invités à «l'adoption de mesures concrètes pour normaliser des situations pendantes, notamment au sein des fédérations sportives». Ce discours tranche radicalement avec celui qui prévalait au sein de ce secteur avant son arrivée. Les propos du ministre ne laissent planer aucun doute sur sa profonde connaissance des dossiers qui polluent le secteur depuis des années. C'est, surtout, un signal fort en direction de tous ceux, au niveau du MJS, qui prenaient des libertés dans le traitement des affaires des fédérations, qui ne respectaient pas la réglementation en vigueur et dont l'immixtion dans les dossiers était le sport favori. Par le passé beaucoup de fédérations et leurs membres élus ont souffert de ces réflexes qui ont provoqué des dégâts et nourri le sentiment que des responsables, au niveau de la tutelle, étaient au-dessus des lois dont ils avaient la (lourde) charge de veiller à leur application. De nombreuses fédérations sportives traversent une situation où le déni de droit a été érigé en règle pour ne citer que celles mentionnées dans la dépêche de l'APS, à savoir «les fédérations des sports traditionnels, de montagne, de boules, de cyclisme et de handball». L'arrivée de Mohamed Tahmi à la tête du MJS «a ranimé l'espoir chez de nombreux dirigeants élus de fédérations qui ont été injustement marginalisés, écartés de leur poste et parfois bannis du mouvement sportif national pour des raisons et des motivations que ne connaissent que ceux qui étaient derrière les machinations», indique un dirigeant «victime de la hogra de ceux qui ont conduit le sport à cette lamentable situation». Autre point important abordé par le ministre : «L'application rigoureuse de la réglementation et le respect des décisions finales du tribunal arbitral des sports (TAS).» Les deux points sont liés. Le non-respect du premier (réglementation) entraîne automatiquement au recours au second. L'intervention (salutaire) du TAS rectifie beaucoup d'injustices commises par différentes structures en charge de plusieurs disciplines. Dans tous les pays du monde, le TAS local limite, pour ne pas dire élimine, l'arbitraire. Le recours au TAS figure dans les textes des instances sportives nationales et internationales. Un vent nouveau souffle sur le sport national.