Il est des faits qui mettent à nu, de par leur gravité et l'impunité promise à leurs auteurs, le fonctionnement des instances de souveraineté et dévoilent tout le mal que porte la pensée monolithique au pays. Un vice-P/APC de la commune de Souk Ahras a récemment fait l'objet d'une plainte pour tentative de violation de domicile d'autrui par la force, de menace de mort et de propos injurieux. Au premier jour de l'Aïd, l'édile de la municipalité qui avait épuisé, auparavant, tous les moyens de pression pour résoudre en sa faveur un litige autour d'un bien immobilier de l'un de ses proches, a mobilisé un groupe de marginaux et pris d'assaut l'immeuble des paisibles citoyens qui y habitent. Un mouvement de panique générale, des cris de femmes et des appels au secours n'ont pas dissuadé les assaillants qui semblaient agir comme s'ils se rendaient chez eux. -Sans l'intervention des habitants du quartier qui ont fait preuve de bravoure en menaçant le vice-P/APC de recourir à la force pour protéger leurs voisins, l'élu en question aurait enfoncé la porte de la maison. La police n'a jamais intervenu et aucun des repris de justice qui se sont attroupés sur la voie publique n'a été convoqué. Un ex-élu déchu après condamnation par la justice pour création d'un lieu de débauche, et chantage sur les candidates à l'emploi dans le cadre du filet social, faisait partie du groupe; le frère de l'élu, condamné maintes fois dans des affaires similaires était muni d'une arme blanche. La famille victime de cette agression est des plus respectueuses, sinon des plus nobles, moralement parlant. Deux sources, l'une sécuritaire et l'autre administrative ont indiqué que les trois sont protégés par un officier de police installé à Alger ainsi qu'un membre du cabinet de Belkhadem. L'enquête n'a pas avancé d'un iota.