Le musicien et interprète algérien, Mohamed Boulifa, est décédé samedi à Alger à l'âge de 57 ans, a-t-on appris auprès de ses proches. Mohamed Boulifa est décédé à l'hôpital Mustapha des suites d'une longue maladie, a ajouté la même source, qui a précisé qu'il sera inhumé aujourd'hui, dimanche.Musicien et interprète, Mohamed Boulifa est né le 30 janvier 1955 à Tigdidine (El Oued). Il a été élève puis enseignant de musique à l'INADC de Bordj el Kiffan (Alger). Formé à l'école irakienne, il excellera dans le genre khalifi et surtout au chapitre orchestral et instrumental du oûd(luth) et tentera d'établir, musicalement parlant, une relation originale entre les bédouins orientaux et algériens. Il est l'auteur de Labsa Ezzergati, un succès radiophonique, Biladi Ouhibouki (composée pour Warda El Djazaïria), Ma kama Edounia ou encore l'incontournable Khali Al Ghaita Taâyat Ayta. Le musicologue, auteur et journaliste, Abdelkader Bendaâmache témoignera : « Mohamed Boulifa représente un artiste et l'art algérien. C'est quelqu'un qui a été formé musicalement. La preuve, il a dirigé l'INADC durant de longues années. Je garde de très bons souvenirs de lui, ici en Algérie et à l'étranger. Surtout lors d'une grande semaine culturelle en Arabie Séoudite, en 1987. Il est connu pour avoir composé des chansons folkloriques pour Slimane Djouad et surtout un titre pour Warda El Djazaïria. Qui peut écrire pour Warda.. Mohamed Boulifa est un nom, un histoire de la musique algérienne.»