«Le cancer du sein et du col de l'utérus est un véritable problème mondial, pas uniquement en Algérie», a indiqué le Professeur Chafi lors de son intervention au cours de ces 6èmes journées universitaires internationales de gynécologie obstétrique dont le thème est «Octobre rose : le cancer du sein, stratégie de prise en charge et prévention». La prévention, c'est sur ce thème qu'a insisté ce conférencier en déclarant qu'il faudrait une révision de la stratégie du diagnostic et du dépistage. Un dépistage qui a permis de diagnostiquer 6% de femmes en début de leur maladie et dénombré 36 % de cancer du sein sur cent mille habitants et 20% du cancer du col de l'utérus sur le même nombre. «C'est le diagnostic précoce qui en est la cause, souligne-t-il. Le cancer, avertit-il encore, dont la moyenne d'âge rajeunit à 16 ans, n'exclut pas les femmes d'un âge avancé avec un taux de 20,22% pour cent mille habitants». Ce véritable fléau, poursuit-il, reste redoutable. Ainsi, neuf cent mille nouveaux cas ont été enregistrés à travers le monde dont trois cent mille décès. M.Chafi revient à la sensibilisation sur le cancer du sein. Comme chacun le sait, le mois d'octobre est réservé exclusivement à la sensibilisation sur ce fléau, et cela de par le monde. «Nous sommes encore loin du dépistage», a déploré un autre intervenant. «Il faut donc sensibiliser les médecins généralistes, les spécialistes et correspondre avec toutes les équipes médicales. Le dépistage doit concerner tout le monde. Il faut, dès lors, une communication positive pour une réelle prise en charge». Par ailleurs et à titre d'information, les organisateurs de ces journées ont prévu plusieurs thèmes qui ont pour cadre la salle de l'auditorium du bloc pédagogique de l'Etablissement Hospitalier Universitaire du 1er Novembre (EHU). Il s'agit, entre autres, de la mammographie, du compte-rendu radiologique, de la sénologie interventionnelle, de l'allaitement maternel, des prédispositions héréditaires aux cancers du sein.