Lors de sa visite, avant-hier, dans la wilaya, le nouveau ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a précisé que la fin du stress hydrique qui affecte les localités de Dellys, Afir, Bordj-Menaïel, Ben Choud, Sidi Daoud, Zemmouri, interviendra au plus tard en février 2013. Les habitants des localités de l'est de la wilaya de Boumerdès doivent patienter encore quatre mois pour recevoir l'eau potable dans leurs robinets. Et pour cause, les conduites devant les approvisionner en ce précieux liquide à partir de la station de dessalement de l'eau de mer (SDEM) de Cap Djenet ne sont toujours pas achevées. Aujourd'hui, plus de la moitié des quantités d'eau produites cette station sont destinées pour les habitants d'Alger via le réseau de Taksebt (Tizi Ouzou). Avant-hier, lors de sa visite dans la wilaya, le nouveau ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a précisé que la fin du stress hydrique qui affecte les localités de Dellys, Afir, Bordj-Menaiel, Ben Choud, Sidi Daoud, Zemmouri, interviendra au plus tard en février 2013. Le ministre n'a cependant avancé aucun argument justifiant les lenteurs enregistrées dans la réalisation des conduites devant alimenter en eau potable les communes précitées. Certains reprochent aux services de l'ADE de n'avoir pas lancé les études à temps, précisant que les conduites d'AEP, les réservoirs (21) et les stations de pompages (4), ont été entamés le 21 février 2010, soit 17 mois après l'entame des travaux de la station. Le coût de réalisation desdits projets est passé de 90 milliards à 125 milliards de centimes. La station de dessalement dispose quant à elle d'une capacité de production de 10 000 m 3/jour. Elle a été achevée en janvier 2012, mais elle n'a commencé l'activité qu'en juillet de la même année avec le dessalement de 75 000 m3/jour, dont 55 000 m3 sont pompés vers la capitale via le réseau de Taksebt. Les 20 000 m3 restants sont destinés aux habitants de certains villages de Cap Djenet. «Les responsables ayant été à l'origine de ce retard devraient être poursuivis en justice pour laxisme involontaire vu les désagréments causés aux citoyens touchés par la pénurie d'eau», soutient un membre de la délégation ministérielle. Lors de sa visite, le ministre a eu droit à une présentation détaillée du mode de fonctionnement de la station de dessalement et les contraintes auxquelles font face ses gestionnaires, dont la Société des eaux de Cap Djenet (SMD), détenteurs de 49 % des actions. L'usine a coûté 138 millions de dollars aux caisses de l'Etat. Son chiffre d'affaire journalier est estimé à 5,4 millions DA, a-t-on appris sur place. L'eau qu'elle produit est payée par le groupe Sonatrach qui, selon un cadre de SDM, n'a pas respecté certains de ses engagements, notamment celui lié à l'achat de la totalité de la quantité d'eau pouvant être dessalée par la station. L'on s'est plaint aussi des coupures récurrentes du courant électrique avec tout ce qu'elles génèrent comme conséquences. L'usine fonctionne avec une seule ligne électrique alors qu'elle devait être raccordée à deux, a-t-on souligné. S'agissant de la pénurie d'eau qui affecte les localités du sud-est de la wilaya, M. Necib a affirmé «qu'elles seront alimentées à partir du barrage de Koudiet Aserdoun» (Bouira). Ce projet qui devait soulager des milliers d'habitants des communes de Chabet-El Ameur, Timezrit, Naciria, Issers et Bordj-Menaiel demeure toujours au stade d'études. Ce qui laisse penser que la fin du calvaire qu'endurent les villageois ne sera pas pour demain. Lors de sa visite, le ministre s'est rendu également aux localités de Hammadi, Boudouaou, Issers, Boudouaou El Bahri, où il s'est enquis de l'état d'avancement des projets relevant de son secteur. Le ministre a assisté également à la présentation des études des projets portant la protection des villes de Boudouaou et de Dellys contre les inondations.