Des groupes de l'opposition koweïtienne devaient se réunir jeudi après de violents affrontements nocturnes avec les forces antiémeute dans ce pays pétrolier du Golfe, selon un ancien député et des activistes. L'ex-député de l'opposition, Moubarak Al Waalan, a indiqué que la réunion devrait faire le point des heurts qui s'étaient poursuivis tard dans la nuit dans plusieurs quartiers. Ces heurts ont éclaté lorsque des milliers de manifestants en colère ont marché en direction de la prison centrale de Koweït où est détenue l'une des principales figures de l'opposition, Mussallam Al Barrak, après que le parquet a annoncé la prolongation de sa détention de dix jours. Ce député avait été arrê té lundi pour des déclarations jugées critiques à l'égard de l'émir, à un mois d'élections anticipées prévues le 1er décembre sur la base d'une loi électorale contestée par l'opposition. Le ministère de l'Intérieur a indiqué dans un communiqué hier que cinq policiers avaient été blessés après avoir été heurtés par deux véhicules, dont l'un portait «une plaque d'immatriculation étrangère». Selon des activistes, des dizaines de personnes, notamment des enfants, avaient été admis dans des hôpitaux pour inhalation de gaz après que la police anti-émeutes eut fait un usage excessif des grenades assourdissantes et de lacrymogènes pour disperser les manifestants. Les activistes ont indiqué que la police antiémeutes avait pourchassé les manifestants jusque dans des maisons à Sabah Al Nasser, un quartier à dominante tribale, près de la prison centrale. Les heurts se sont poursuivis pendant sept heures et ne se sont arrêtés que vers 3h du matin (00H GMT), selon eux.