Un musée marin sera bientôt créé dans l'enceinte même de l'ancienne préfecture, sise à Sidi El Houari. C'est ce qu'a annoncé, hier, le wali d'Oran lors de la session de l'APW. « Inculquer les vertus culturelles aux citoyens, dès l'enfance. Faire en sorte de dynamiser la culture en la rendant rentable financièrement. » Voilà les deux idées clefs qui ont émaillé le débat portant sur le secteur de la culture, lors de cette session. Si la deuxième idée a été formulée par un élu local, la première, elle, a été plaidée par Rabeh Sebaâ, directeur de la culture de la wilaya. Il y va ainsi de la survie d'un secteur qui a été longtemps en proie à la dégradation, en dépit des efforts déployés ces dernières années. « La préservation du patrimoine immatériel » a également focalisé l'attention du premier responsable de la culture à Oran qui n'a d'ailleurs pas omis de se féliciter quant à la ratification, en 2004, de l'Algérie du traité proposé par l'UNESCO, portant sur la préservation du patrimoine immatériel. Un fait qui a d'ailleurs précédé la ratification par 26 pays du même texte protectionniste, des pays qui ont ainsi emboîté le pas au notre. L'on apprend également dans ce sens, qu'une commission de l'agence nationale de l'archéologie est à pieds d'œuvre à Oran pour mener une mission scientifique dans le domaine. Mais, le souhait de M.Sebaâ est « la création d'un espace culturel et d'une bibliothèque nationale dans chaque commune. » Patrimoine immatériel Sur un autre registre, Rabeh Sebaâ a plaidé pour « l'institutionnalisation de certaines manifestations culturelles. » C'est le cas par exemple du festival pour enfants que devra abriter Arzew, de la poésie féminine qui se déroulera à Aïn Et Turk, du salon de la caricature à Es Sénia, du festival des la musique Chaabi à Gdyel, de celui de la danse populaire à Boutlelis et de Sid El Houari ainsi que du vieux projet du festival de la musique méditerranéenne. Sur ce dernier chapitre, il est à signaler qu'une convention de coopération a été signée entre Oran et une ville espagnole et Bordeaux. Tout en souhaitant la création d'une résidence pour les artistes, le directeur de la culture promettra la réouverture du conservatoire de musique Ahmed Wahbi en septembre prochain, infrastructure qui est en train de subir une opération de restauration. Question restauration justement, il est à signaler que le retard pris dans celle du palais du Bey est imputable, entre autres, à « un litige avec l'hôtel château neuf. » Si le nouveau projet du palais de la culture est confié à un bureau d'étude italien, le wali d'Oran a proposé de mettre à la disposition du secteur, les arènes d'Oran dont l'état est jugé « bon. » L'idée de la transformation de l'ancien hôpital Bodin, sis à Sidi El Houari, en un espace culturel, a été avancée par le chef de l'exécutif. Il indiquera que l'étude sera bientôt entamée. Mais, la véritable tâche noire de la culture à Oran reste incontestablement le septième Art. Sur la trentaine de sales de cinéma existantes depuis la période coloniale, seules trois salles subsistent. La réhabilitation n'a pourtant concerné jusque là qu'une infime partie d'entre elles. Il s'agit de la cinémathèque ainsi que du Cinéma Le Régent.