Pour parer à l'insuffisance du nombre de lits dans les différents services, les responsables de la structure ont été instruits d'optimiser les espaces disponibles. La visite de travail et d'inspection entreprise, hier, à Batna par le ministre de la santé et de la population, Adelaziz Ziari, mettra certainement fin au suspens qui entoure depuis longtemps le démarrage du tant attendu centre anti-cancer (CAC) de la ville. Ce centre, pour rappel, a été inauguré par l'ex-ministre Djamel Ould Abbes, il y a de cela près d'une année. Une inauguration, note-t-on, qui n'a concerné que l'hôpital du jour d'oncologie. Lors de son passage au CAC, Abdelaziz Ziari, a annoncé que les trois accélérateurs de particules seront fonctionnels d'ici 4 mois, selon les promesses de la société américaine Varian. Il dira, concernant le retard accusé, que «c'est la bureaucratie qui en est à l'origine. On essaye de tout faire pour surpasser ces problèmes car chaque jour des personnes décèdent à cause de ce retard». En outre, et suite au constat de l'insuffisance du nombre de lits dans différents services, le ministre a instruit les responsables locaux pour réviser et optimiser les espaces consacrés à ces services. En ce sens, un décret ministériel sera émis pour que ce re- dimensionnement soit conforme à un organigramme national. L'autre voile levé par la visite du ministre a été celui de l'incertitude du transfert du service d'hématologie du CHU de Batna au centre anti-cancer. Interpellé sur cette question par le Pr Mahdia Saïdi, chef dudit service, le ministre a affirmé qu'il sera effectivement transféré, mettant fin à l'aberration de l'ouverture d'un deuxième service ; sachant que l'ancien servira à accueillir les patients atteints de maladies bénignes, telles que l'hémophilie et autres anémies. L'hôte de Batna a aussi donné un accord de principe, à l'initiative du Dr Zohir Djenna, pour l'ouverture d'un service de radio-chirurgie, qui sera le premier du genre sur tout le territoire national. Auparavant, le ministre a inauguré l'hôpital psychiatrique d'El Maâdher, bizarrement fonctionnel depuis septembre 2010. Cet établissement de santé publique (EHS), qui a déjà fait l'objet d'un article dans nos colonnes, connaît beaucoup d'insuffisances en matière d'encadrement des patients internés par des agents et des paramédicaux. Le ministre, après avoir entendu les explications et doléances du chef de service de psychiatrie, le Pr Hamid Oukali, a préconisé l'ouverture du pavillon consacré aux internements judiciaires et placements administratifs. Par ailleurs, plusieurs autres problèmes qui relèvent, entre autres, de la mauvaise gestion locale, ont été soumis au ministre. Il s'agit du statut indéfini des étudiants paramédicaux en formation complémentaire, le non-accès aux médicaments disponibles à la pharmacie de l'hôpital, l'augmentation des salaires des corps communs, pour ne citer que ceux-là. En réponse aux questions d'El Watan, Abdelaziz Ziari dira que la profession de médecin est sujette à beaucoup de règlementations, mais qu'il subsiste encore plusieurs failles qu'il faudra combler par d'autres textes de lois.