Le Front des forces socialistes (FFS) demande plus de garanties pour la transparence des élections locales de demain. A cet effet, le parti de Hocine Aït Ahmed multiplie les contacts avec les responsables du gouvernement. Après une première rencontre, le 20 novembre, avec le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, une délégation du FFS (composée du binôme Ali Laskri et Rachid Halet) a exposé, lundi dernier, ses préoccupations au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Reçus au palais du gouvernement, selon un communiqué du parti rendu public hier, les deux dirigeants du FFS exigent «des mesures urgentes» pour sauver ce scrutin qui démarre déjà mal avec l'enregistrement de plusieurs dépassements dans différentes wilayas du pays. «La délégation du FFS a demandé que des mesures urgentes, applicables dans l'immédiat, soient prises pour améliorer le dispositif électoral et rendre plus crédibles la sincérité et la régularité du scrutin du 29 novembre», écrit le FFS dans son communiqué. Les deux responsables du FFS, lit-on dans le même document, ont insisté sur quatre revendications considérées comme essentielles pour la transparence des élections. Il s'agit en particulier de la suppression des bureaux spéciaux des militaires, de l'amélioration de l'information du citoyen au niveau des bureaux de vote, de la remise du fichier électoral par wilaya aux responsables des partis et des commissions de surveillance du scrutin et la remise des PV au niveau des bureaux de vote, centres de vote de la commune et surtout au niveau des wilayas. Sellal reconnaît les défaillances du fichier électoral Les responsables du FFS semblent vouloir sauver la face et donner un peu plus de crédibilité à leur démarche de participation aux élections adoptée depuis les dernières législatives. Le communiqué du parti confirme ce souci : «Une fraude électorale le 29 novembre 2012 serait de nature à compromettre non seulement la démarche de notre parti, mais aussi celles des autres forces politiques et sociales qui cherchent à briser le statu quo politique désastreux et étouffant, dans lequel croupit notre pays», précise le FFS dans une lettre remise au Premier ministre. Selon la même source, lors de cet «échange de vues franc», le Premier ministre «a convenu que le fichier électoral n'est pas complètement assaini et que pour le rendre exploitable et l'actualiser, cela demanderait du temps et peut-être le recours à des compétences étrangères». S'agissant des procès-verbaux du scrutin, M. Sellal se serait engagé auprès de ses invités pour que ces derniers soient remis aux représentants des partis «au niveau des bureaux, des centres de vote, de la commune et de la wilaya». C'est la seconde rencontre des responsables du FFS avec des membres du gouvernement. Le 20 novembre, la même délégation avait été l'hôte de Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. «Concernant le vote des militaires, M. Sellal a confirmé les réponses du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, données aux représentants du FFS lors de la rencontre du mardi 20 novembre 2012», ajoute-t-on dans le même document. Abdelmalek Sellal, lit-on dans le communiqué du FFS, a indiqué «avoir demandé aux institutions concernées de réduire, dans la mesure du possible, les bureaux itinérants». «M. Sellal a affirmé qu'il a fait effectuer des enquêtes dans certaines localités en donnant l'exemple d'Adekar (wilaya de Béjaïa) pour s'assurer de l'absence de bureaux spéciaux», assure le FFS.