Le laboratoire de référence du VIH sida à l'Institut Pasteur en algérie a enregistré 73 nouveaux cas entre séropositifs et porteurs de symptômes depuis janvier 2012 au 30 septembre dernier. La tranche d'âge (35-39 ans) vient en tête des catégories les plus touchées avec 13 cas, suivie des (40-44 ans), (45-49) et celle des (50-54) avec 8 cas chacune. S'agissant des enfants de moins de 15 ans, on enregistre 5 cas chez les (0-4) ans, suivis de 2 cas pour les (5-9) ans. Avec 44 cas, les hommes sont les plus exposés contre 28 cas chez les femmes. Pour ce qui est des causes de contamination, le laboratoire fait savoir que les relations sexuelles figurent parmi les principaux facteurs avec 16 cas chez les hommes et 10 chez les femmes. Par région, la wilaya de Tiaret enregistre 17 cas, suivie de Mascara (8 cas), Alger, Tlemcen et Mostaganem (5 cas chacune), Tamanrasset (4 cas), Constantine et Saïda (3 cas chacune). Il existe cinq centres de référence de dépistage de la maladie gratuits et anonymes à Alger, Oran, Constantine, Ouargla et Béchar. Les cas enregistrés dans ces wilayas sont communiqués au centre de référence à l'Institut Pasteur, seul habilité à confirmer les nouveaux cas. Le nombre de cas annoncés par l'Institut Pasteur depuis l'apparition de la maladie en Algérie en 1985 s'élève à 1345 cas, tandis que celui des séropositifs avoisine les 6000 cas. 2680 séropositifs seulement suivent régulièrement un traitement, selon l'Institut Pasteur. Les séropositifs dont les symptômes commencent à apparaître après une dizaine d'années peuvent mener une vie normale ; toutefois, ces personnes constituent un autre facteur de contamination. Par ailleurs, la direction de la santé de la wilaya de Tamanrasset a déclaré que trois nouveaux sidéens et quatre séropositifs ont été recensés en 2012. Le nombre d'infections au VIH sida depuis 2003 (date de désignation de l'hôpital de Tamanrasset comme centre de référence) à octobre dernier s'élève à «172 cas importés» pour la plupart de pays voisins, notamment le Mali et le Niger, a indiqué à l'APS le directeur de la santé de la wilaya de Tamanrasset, Amar Bensenoussi. Dans un souci de faciliter le dépistage, un centre de dépistage volontaire a été mis en place afin d'encourager la population de procéder au dépistage précoce sous couvert d'anonymat. M. Bensenoussi a relevé, dans ce sens, le manque flagrant de spécialistes en maladies infectieuses à l'hôpital de Tamanrasset qui compte un seul spécialiste qui est au service de tous les malades de la wilaya et de celles du voisinage ainsi que les Africains séjournant dans cette région. Le même responsable a insisté sur «l'intérêt à accorder au grand Sud et notamment la wilaya de Tamanrasset», une région très exposée du fait de sa proximité avec des pays africains confrontés à la pauvreté et l'instabilité sécuritaire, soulignant que le déplacement de ces populations dans cette wilaya favorisait la transmission du VIH. Pas moins de 1049 ressortissants africains ont été dépistés en 2012, dont 649 ont séjourné à l'hôpital de Tamanrasset, a fait savoir M. Bensenoussi.