Même s'il a remporté le vote dans 10 communes sur les 35 que compte la wilaya de Chlef, le FLN est dans une position plutôt inconfortable, puisqu'il doit nouer des alliances avec d'autres formations pour pouvoir prendre la tête des assemblées élues. En effet, le parti de Belkhadem n'a pas obtenu la majorité absolue dans les circonscriptions où il est sorti vainqueur, à l'image de Chlef, Chettia et Ouled Farès. Pour le chef-lieu de wilaya, par exemple, le FLN n'a eu que 12 sièges sur les 33 mis en jeu. Il a donc besoin de ses concurrents, le RND, le RPR, le FDL et le Front d'El Moustakbel, pour former une coalition «contre-nature», selon des observateurs avertis. Mais il lui sera difficile d'obtenir des concessions avec ses «ennemis jurés» dont certains ne sont autres que des militants démissionnaires de l'ancien parti pour différents motifs. C'est le cas aussi à Chettia, deuxième ville après Chlef, où le FLN se partage les sièges avec le MPA, le RND, le MSP, le FNA, le FNJS et l'UFDS.Et même s'il s'amuserait à faire alliance avec le RND, il n'aura pas une marge de manœuvre suffisante pour diriger l'APW et les municipalités, à en croire les mêmes sources. Toutefois, la solution négociée (répartition des postes de l'exécutif communal entre les membres de la coalition) reste la seule voie de sortie pour l'ex-parti unique. L'équation est beaucoup plus compliquée au sein de l'APW, où le FLN n'a obtenu que 13 des 47 sièges de l'assemblée. Là encore, il devrait engager des discussions avec les vainqueurs des autres listes pour tenter de les rallier à son profit.