Les bourreaux – il est difficile de trouver un autre qualificatif – de notre défunt confrère d'El Watan, Abdelhaï Beliardouh, viennent d'être acquittés de leur odieux forfait par le tribunal de Tébessa. Mercredi 12 décembre 2012, le tribunal de Tébessa n'a fait, en fait, que faire aboutir cet authentique acte de contre-justice, réussi par la caste des barons locaux. Il y a eu trop de miracles dans cette affaire-là pour ne pas conclure à un coup de force : des documents à charge contre l'accusé, un certain Guerboussi, véritable nabab à Tébessa, qui «disparaissent», des témoins toujours à charge contre ce même accusé qui ne se présentent pas ou qui reviennent sur leurs précédents témoignage, etc. Le Syndicat national des journalistes dénonce et condamne avec la plus grande énergie ce verdict inique, scandaleux et qui porte atteinte à la mémoire de notre défunt confrère, qui est également une insulte à l'ensemble de la corporation, en même temps qu'il déshonore la justice algérienne. Ce verdict de la honte doit être revu sans délai, car il est tout sauf une décision de justice. Le SNJ demande d'ailleurs l'ouverture d'une enquête judiciaire pour élucider cette affaire indigne de notre ère et exige des sanctions exemplaires à l'encontre des faussaires.