Une cinquantaine de protestataires – parmi les premiers classés sur la liste d'attente des admis au concours de recrutement d'enseignants pour les trois cycles organisé en août dernier – se sont rassemblés, lundi matin, devant la direction de l'éducation (DE) de Béjaïa. Des listes d'attente pourtant affichées et où un classement avait été établi selon les résultats obtenus à l'examen. Mais selon eux, il y a eu «manipulation» de ces listes. Basant leurs soupçons sur «l'exclusion» de nombre d'entre eux, bien qu'y figurant en pole position, quand des télégrammes ont été envoyés pour suppléer aux postes non pourvus. Pour eux, les listes ont été «retouchées», appréhendant que certains candidats puissent ainsi «doubler» les mieux classés. Ils vont jusqu'à dénoncer la convocation «de noms qui ne figureraient pas du tout» sur la liste d'attente, si l'on se réfère aux propos d'une jeune fille diplômée en anglais et classée deuxième sur la liste d'attente dans cette discipline et à laquelle on n'a pas fait appel. Alors que, fait-elle tout bonnement remarquer, «une liste d'attente est une liste de gagnants». Une personne rencontrée durant le rassemblement, qui se dit parente de la candidate classée première sur la liste d'attente de la filière économie, rapporte que cette dernière n'a pas été convoquée alors qu'une candidate classée bien derrière l'aurait été. Ainsi, le principal mot d'ordre du sit-in est le non-affichage de la liste des suppléances convoquées. «Et on ne veut pas surtout croire que les retouches soient attribuées à la Fonction publique», lance une protestataire. Et un autre de s'insurger contre «le refus» de la DE de donner des explications, reprochant aux responsables concernés de leur avoir «fermé les portes». Ils promettent en tout cas de ne pas lâcher prise. «Nous irons au ministère de l'Education nationale», annoncent-ils.