La wilaya d'Alger a lancé trois pôles d'extension urbaine l 65 831 logements de différentes formules seront réalisés dans ces trois sites de 614 hectares. Pallier le déficit chronique en logements, tout en initiant une politique drastique de résorption de l'habitat précaire en application des instructions du président de la République.» Tels sont les ambitions de la wilaya, dont le premier responsable a effectué, hier, une tournée sur les chantiers d'habitation et d'équipements publics de proximité. La wilaya d'Alger a lancé dans le cadre du plan stratégique de développement trois pôles d'extension urbaine. 65 831 logements de différentes formules (LPL, LSP, AADL) seront réalisés dans ces trois sites d'une superficie de 614 hectares. Le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, qui a visité les chantiers des plateaux de Ouled Fayet, Djenane Sfari et Slamani, a lancé «symboliquement» la réalisation de 22 112 logements publics locatifs (LPL) prévus dans les trois sites dont les études et les entreprises de réalisation nationales et internationales ont déjà été retenues. Une seconde tranche d'environ 18 000 autres logements sera lancée avant la fin du premier semestre en cours. «Près de 70 000 logements sociaux sont en cours de réalisation à Alger. 8000 ont été déjà lancés lors du dernier trimestre de l'année 2012. Le programme quinquennal (2010-2014), inscrit à l'indicatif de la wilaya d'Alger, prévoit la réalisation de 40 000 logements. 27 000 logements LSP et 10 000 autres pour la résorption de l'habitat précaire (RHP) sont en cours à cours de réalisation», révèle M. Addou qui s'enorgueillit d'avoir éradiqué plus de 12 000 baraques et d'avoir distribué près de 25 000 logements LPL et 9300 logements LsP. Le wali a évoqué l'intérêt de ces projets qui permettront de réaliser 14 quartiers intégrés. «D'un point de vue urbain, les 14 projets de quartiers dont nous entamons la réalisation aujourd'hui constitueront un vecteur pour recoudre et retisser les tissus de la périphérie algéroise qui se sont souvent développés sous une double pression démographique et démocratique en n'obéissant pas toujours à des critères de qualité, de cohérence et de pérennité, relève en substance le wali. Ces projets, pensés comme des projets intégrés, offriront toutes les commodités aux futurs habitants. Ces équipements (écoles, marchés, sûretés urbaines, etc.) seront réalisés dans le cadre d'une procédure de gré à gré qui sera passée avec les entreprises chargées de la réalisation du programme de logements. Un maître d'ouvrage et un ordonnateur unique sont désignés : l'OPGI», ajoutera M. Addou, qui s'est montré toutefois peu loquace par rapport à la date de livraison de ces projets d'habitations dont la date contractuelle dépasserait les deux ans. «Une forte cadence sera imprimée à ces projets. S'agissant des logements sociaux affectés par les commissions de daïra, il sera procédé à leur distribution au plus vite», se contentera-t-il de relever. Autre projet phare de la wilaya, le réaménagement de la baie d'Alger. L'un de ses segments, la promenade des Sablettes, devrait être livré en partie en juin de l'année en cours, comme l'a exigé le wali. Meditram, entreprise publique de réalisation, s'attelle actuellement à aménager le sol et à réaliser des équipements qui accueilleront les Algérois. L'ouverture de cette partie de la baie nécessitera l'aménagement de deux parkings de 1200 places (l'un est situé devant la station Naftal, l'autre en face de la gare routière du Caroubier). Deux passerelles permettront de relier les deux parties de l'autoroute séparées par une haie de palmiers. Un autre ouvrage devra relier l'esplanade piétonnière et l'avenue Tripoli. Le wali a ouvert à la circulation la liaison de 4 kilomètres entre Ouled Fayet et Staouéli. La réalisation de ce tronçon a nécessité le démantèlement d'un bidonville occupé par 144 familles. M. Addou a également inauguré le Jardin des eaux du Val d'Hydra, la salle OMS de Bentalha (Baraki), la bretelle d'accès au plateaux des Annasers et la galerie d'art de la rue Hocine Asselah. Il ne manquera pas d'admonester vertement les réalisateurs de l'école de musique de Kouba, qui n'étaient pas présents pour donner les explications nécessaires sur le projet construit sur un terrain cédé par l'association diocésaine.