Le crash de l'avion de transport militaire algérien, qui avait coûté la vie à six Algériens, en novembre dernier dans un village de Lozère, avait été causé par une accumulation de givre, selon le procureur de la République de Mende à Lozère, Samuel Finielz. Les investigations effectuées par la section de recherche de la gendarmerie de l'air en liaison avec le Bureau enquête accident défense-air, dont notamment l'exploitation des enregistreurs de vol, ont permis d'établir que «l'appareil évoluait en limite de performance dans des conditions météorologiques défavorables, accompagnées de phénomènes dangereux, tels que la formation de givre transparent», a indiqué le magistrat. A la suite du déclenchement de l'alarme de givre, les pilotes ont décidé d'élever l'altitude de vol, ce que l'appareil, déjà en limite de performance, n'a pas pu faire, ralentissant continuellement en dépit de la mise en puissance maximale de ses moteurs et atteignant une vitesse proche de sa vitesse de décrochage. Puis l'appareil, à la surprise des pilotes, a, pendant cette manœuvre, effectué plusieurs embardées, dont ils ont essayé, en vain, de limiter les effets. L'avion s'est, alors, enfoncé vers la droite pour partir en piqué et effectuer deux tonneaux à la verticale. Il a atteint une vitesse de 280 nœuds, supérieure à sa vitesse maximale de 240 nœuds, a ajouté le procureur.