Les employés des quatre filiales de l'entreprise nationale des matériels des travaux publics (ENMTP), ont repris, hier, le travail après une semaine de grève. Ils ont entamé le débrayage dimanche dernier en bloquant l'entrée principale de l'ENMTP, sise à l'entrée de la commune de Aïn Smara (W. de Constantine). Selon leur représentant, les travailleurs revendiquent l'amélioration de leurs conditions de travail, l'augmentation des salaires et la réintégration des contractuels. «Ce sont des cadres de l'Etat et des ouvriers qui travaillent dans des conditions catastrophiques ; de plus leurs rémunérations sont dérisoires, et ce dans l'indifférence totale de l'administration et de la section syndicale de l'entreprise», a-t-il déclaré. Certains employés ont affirmé que la charge de travail est très élevée du fait que c'est la seule entreprise au niveau national chargée de la sous-traitance mécanique et de la fabrication d'engins et matériaux de travaux publics. «La plupart du temps nous sommes obligés de travailler 7/7jours pour couvrir une demande illimitée», se plaint un autre travailleur de la société «German». Cette grève qui a donc été décidée par un réseau commercial de plus de 5 000 employeurs, a gelé la production nationale durant une semaine. Entre-temps, plusieurs tentatives de négociations avec l'administration ont échoué. Les responsables ont exhorté les grévistes à reprendre leur travail, tout en leur promettant de prendre progressivement en considération leurs doléances. Mais les protestataires ont refusé, disant qu'ils n'ont aucune confiance en ces promesses qui, selon eux, n'ont pas été tenues précédemment. «Nous exigeons des solutions concrètes avec un engagement écrit, notamment les droits des contractuels », a insisté le représentant des travailleurs. Le PDG de l'ENMPT, Smaïl Boulbed, nous a fait savoir que les travailleurs ont accepté de mettre fin à la grève après que leur délégué s'est entendu avec des autorités locales lors d'une réunion tenue jeudi dernier. «Ces travailleurs ont tout à fait le droit à la revendication, mais celle-ci doit se faire dans un cadre légal ; il faut dire que cette grève a grandement perturbé la production», a relevé le PDG. Concernant le déficit occasionné à la production suite à la grève, l'administration nous fera savoir qu'un programme de récupération sera appliqué cette semaine au niveau de toute les filiales du groupe.