«Nous poursuivrons la grève jusqu'à satisfaction des revendications et nous n'attendrons pas les 15 jours proposés par la direction générale». C'est la réponse des travailleurs de l'Entreprise nationale de matériels des travaux publics (ENMPT) de Aïn Smara, en grève depuis dimanche, qui font savoir que toutes les unités sont à l'arrêt. Le taux de suivi de la grève a atteint les 100%. Pour sa part, le président-directeur général du groupe, Slimane Boulebd, dira que «la direction et les responsables du syndicat du groupe se sont réunis lundi pour trouver un terrain d'entente qui mettra fin à ce conflit qui pénalise les deux parties. Il a été convenu, au terme de cette rencontre, que l'ENMTP qui a déjà eu à signifier aux travailleurs, en novembre dernier, un «accord de principe» quant à une augmentation salariale, déterminera le taux de cette revalorisation des salaires dans 15 jours, soit le temps nécessaire pour l'entreprise de décider «en fonction des résultats de l'exercice écoulé». Selon le DG, «l'entreprise reste, en matière d'augmentation des salaires, tributaire des résultats qui sont bons». Mais les travailleurs rejettent cette proposition et poursuivent le mouvement de grève avec cette fois la fermeture de tous les portails et accès à l'entreprise. Sur un autre volet, l'entreprise devrait comptabiliser d'énormes pertes sans oublier les pénalités retenues dans les cahiers des charges en cas de non-respect des délais de livraison. Selon les travailleurs, plusieurs commandes sont en retard et notamment une, au profit d'un groupement espagnol et dont les pièces sont toujours au niveau des conteneurs. «L'administration a intérêt à régler vite le problème», selon les grévistes. On apprend que le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, se rendra à Constantine au début de la semaine prochaine.