Les réactions internationales à l'attaque et la prise d'otages d'In Amenas transmettent, toutes, le même message : condamnation des terroristes et soutien à l'Algérie et son armée qui a réussi à déjouer le plan diabolique de la nébuleuse islamiste. En effet, tous les pays ayant réagi à cette attaque ont condamné fermement le terrorisme et réitéré leur engagement à lutter contre le phénomène. La Grande-Bretagne, un pays dont des ressortissants étaient parmi les otages du site gazier de Tigantourine à In Amenas, incrimine le groupe terroriste auteur de l'attaque. Par la voix de son Premier ministre, David Cameron, la Grande-Bretagne affirme que la responsabilité du dénouement sanglant de la prise d'otages incombait «totalement aux terroristes». «Maintenant, bien sûr, les gens vont s'interroger sur la réponse des Algériens à ces événements, mais quand vous devez faire face à un acte terroriste de cette ampleur, avec une trentaine de terroristes impliqués, il est extrêmement difficile d'y répondre et d'être bon sur toute la ligne», explique David Cameron qui souhaite mettre la question de la lutte contre le terrorisme «tout en haut de l'agenda du G8». Le gouvernement italien, pour sa part, condamne l'attentat terroriste et confirme son engagement à lutter contre le terrorisme. «Les nouvelles dramatiques qui nous viennent d'Algérie où des dizaines de personnes, qui avaient été prises en otages mercredi ont trouvé la mort à Tigantourine, ne sont que les conséquences néfastes du lâche attentat que le gouvernement italien condamne fermement», déclare le ministre italien des AE, Giulio Terzi. Ce dernier réaffirme, dans la foulée, l'engagement de son pays et sa forte détermination à lutter contre toute forme d'extrémisme et de violence, notamment dans le cadre d'une collaboration internationale contre le terrorisme. Du côté des pays arabes, seules la Jordanie et l'Egypte ont réagi pour le moment. Le gouvernement jordanien, par la voix de son ministre de l'Information et de la Culture, et porte-parole du gouvernement, Samih El Mayta, condamne l'attaque terroriste d'In Amenas. Le ministre jordanien réaffirme, dans un communiqué rendu public hier, «la position ferme de la Jordanie qui rejette toute forme de terrorisme et de violence». Il exprime, dans ce sens, sa «solidarité avec le gouvernement algérien et sa sympathie aux victimes de l'attaque terroriste». Le gouvernement égyptien condamne aussi la prise d'otages suite à l'attaque terroriste et exprime sa solidarité avec le gouvernement algérien. Il déplore également les conséquences de la prise d'otages qui a fait plusieurs victimes. Le président du Conseil des ministres égyptien, Hicham Kandil, a, pour sa part, contacté par téléphone le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour lui affirmer sa condamnation de cette attaque et lui exprimer «l'entière solidarité du gouvernement égyptien avec le gouvernement algérien dans la lutte antiterroriste». Des organisations régionales ont aussi condamné cette attaque. En premier lieu, il y a l'Union africaine (UA). La présidente de la Commission de cette organisation, Nkosazana Dlamini Zuma, qualifie cet acte terroriste de «haineux que rien ne peut justifier» et réaffirme sa préoccupation face à «l'aggravation du terrorisme dans la région sahélo-saharienne». Nkosazana Dlamini Zuma rend par la même occasion un hommage «particulièrement mérité aux forces armées algériennes», en se disant consciente des «circonstances particulièrement difficiles» dans lesquelles les opérations de sauvetage ont dû être conduites. «Le professionnalisme de cette armée a permis d'épargner de nombreuses vies humaines, tant de travailleurs algériens qu'étrangers», souligne-t-elle, en réaffirmant «l'impérieuse nécessité» d'une réponse vigoureuse et soutenue pour combattre le terrorisme. Elle met l'accent aussi sur l'obligation des Etats africains, en partenariat avec le reste de la communauté internationale, de redoubler d'efforts pour faire face à cette menace. Le secrétariat général de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) exprime également sa solidarité avec l'Algérie et réaffirme son droit «légitime à utiliser tous les moyens nécessaires pour combattre les auteurs de cet acte terroriste».