Un homme de 36 ans de nationalité française, Algérien d'origine, est mort alors qu'il tentait de quitter le bateau d'Algérie Ferries en sautant sur le quai. Le ferry Tassili II, de l'Entreprise nationale de transport maritime des voyageurs (ENTMV), est bloqué, depuis mardi soir, au port d'Alicante (Espagne) avec plus de 900 passagers à bord. Valence (Espagne) De notre correspondant L'incident s'est produit, à 22h20, dans la soirée de mercredi ; le citoyen français d'origine algérienne était à bord du bateau d'Algérie Ferries à destination d'Oran, resté bloqué au quai du port d'Alicante durant deux jours pour des raisons de mauvais temps. La victime, qui vit en France, voulait se rendre en Algérie pour voir sa famille après la mort de son père, décédé deux jours auparavant. Le jeune homme bloqué pendant deux jours, désespéré, perd patience et décide de descendre du bateau. Plusieurs passagers l'ont averti du danger et lui ont demandé de ne pas sauter, mais apparemment l'homme, sous-estimant la hauteur, se blesse grièvement à la tête, rendant l'âme sur place. Le corps du malheureux passager sera rapatrié, après les résultats de l'autopsie, à Saint-Denis (France), où il sera inhumé. Tous les frais du rapatriement du corps seront à la charge de l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV). La Gardia civile a ouvert une enquête sur les circonstances de sa mort. Par ailleurs, l'ENTMV a indemnisé, à raison de 40 euros par personne, les frais occasionnés par le retard de départ des passagers qui ont attendu du 17 au 22 janvier au port d'Alicante. Enfermés 48 heures à l'intérieur du bateau Le navire est arrivé mardi dernier à Alicante, après plusieurs jours de retard, avec à son bord 900 passagers pour regagner le port d'Oran. En raison des intempéries, le bateau ne pouvait prendre la mer, mais les voyageurs ne pouvaient pas non plus débarquer parce qu'ils avaient déjà passé la douane, explique notre source. «Tous les passagers étaient furieux, en colère et inquiets. Nous avons été enfermés pendant 48 heures sans recevoir aucune information. Ni le capitaine ni ses collaborateurs n'ont répondu de façon appropriée aux questions des voyageurs», a déclaré un passager, en ajoutant que «des femmes et des enfants ont dormi à même le sol pendant deux nuits». «L'Entreprise a assuré la restauration, du petit-déjeuner au dîner, pendant deux jours, mais a gardé les portes fermées pour nous empêcher de descendre du bateau. C'était un cauchemar, on aurait dit une prise d'otages», a renchéri un autre passager.