Suspendue suite à la découverte des cas de fièvre aphteuse au Brésil, l'Algérie a ouvert de nouveau la filière brésilienne d'importation de la viande congelée. C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministre de l'Agriculture, Saïd Barkat, en marge de la visite effectuée, hier, par le président Bouteflika dans la wilaya d'Alger. La décision a été prise, selon lui, suite à la visite effectuée récemment en Algérie par le président brésilien, Lula Da Silva. « Nous avons décidé de rouvrir la filière brésilienne après de longues discussions avec les responsables de ce pays. Ces derniers ont affirmé qu'il n'existait pas de cas de la maladie en question dans les zones suspectées », a-t-il déclaré. La suspension des importations de la viande congelée, à partir du Brésil et de l'Argentine, a eu, faut-il le souligner, des répercussions sur le prix de ce produit sur le marché algérien. Les prix de la viande congelée se sont envolés après l'épuisement des stocks existants. Selon Barkat, cette mesure va permettre la baisse des prix sur le marché. Concernant l'augmentation des prix des fruits et légumes, l'orateur a expliqué ce phénomène par le manque de régulation du marché. « Il y a un surplus de la production. Pour chaque produit, à part le sucre, le blé, l'huile et les olives, il y a un excédant de 20%. Nous sommes en mesure d'exporter les fruits et légumes », a-t-il indiqué. Toutefois, Saïd Barkat a voulu tranquilliser le consommateur en affirmant que la situation actuelle ne durera pas plus de 3 semaines. « Les prix vont baisser dans deux à trois semaines, avec l'entrée sur le marché des produits de saison », a-t-il expliqué. Revenant sur les problèmes rencontrés par les éleveurs de poulet en raison de l'épizootie de la grippe aviaire, le ministre dira que son département a pris en charge la question. « Nous avons arrêté en concertation avec les éleveurs 20 dispositions pour relancer la filière avicole », a-t-il annoncé, sans toutefois donner plus de précisions sur la nature de ces dispositions. La filière avicole en Algérie a connu, depuis l'apparition de ladite pandémie, des pertes énormes estimées à près de 70%. A la question de connaître les résultats de l'enquête sur le détournement du foncier agricole, le ministre s'est montré évasif en déclarant : « Il ne faut pas faire du foncier agricole un abcès de fixation. » Pour lui, la plupart des terres détournées de leur vocation agricole ont été utilisées par l'Etat pour la construction des infrastructures publiques.