La visite qu'a entreprise David Cameron en Algérie, les 30 et 31 janvier, est la première d'un Premier ministre britannique depuis 1962. Cette visite a été une occasion pour M. Cameron de souligner la détermination du Royaume-Uni à se tenir aux côtés de l'Algérie dans sa lutte antiterroriste et la soutenir dans ses efforts à promouvoir l'enseignement de la langue anglaise. Lors de sa visite, le Premier ministre britannique a convenu, avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de lancer un partenariat de sécurité stratégique entre le Royaume-Uni et l'Algérie. Tout en s'appuyant sur la coopération déjà existante entre les deux pays, le nouveau partenariat stratégique devrait hisser les relations bilatérales à un niveau supérieur. Ce partenariat rapprochera de hauts conseillers dans le domaine militaire, de sécurité et de renseignement, dirigé par le conseiller pour la sécurité nationale du Royaume-Uni, Sir Kim Darroch, et son homologue algérien afin d'identifier les domaines où les deux pays pourront faire davantage ensemble et apporter ce qu'a qualifié M. Cameron de «réponse dure, patiente et intelligente», nécessaire pour parer à la menace terroriste. Le Premier ministre britannique a également souligné au président Bouteflika et au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, la détermination du Royaume-Uni à renforcer ses relations avec l'Algérie dans tous les domaines, notamment le commerce, l'éducation, la santé, l'énergie, les énergies renouvelables et les finances. Le représentant du Premier ministre pour la promotion du partenariat économique avec l'Algérie, Lord Risby, travaille déjà avec le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, afin de maximiser les opportunités commerciales entre les deux pays. Ils ont rencontré ensemble, le 31 janvier, un certain nombre de représentants d'entreprises britanniques qui soumissionnent actuellement pour des contrats en Algérie ou qui sont intéressées à investir en Algérie ; il s'agit notamment de Rolls Royce, International Hospitals Group, Biwater, AstraZeneca et l'université de Cranfield. Le secteur de l'éducation, notamment dans son volet relatif à la promotion de la langue anglaise, occupe une place importante dans ce partenariat. Le Royaume-Uni est ainsi déterminé à soutenir les efforts du gouvernement algérien visant à développer les compétences en langue anglaise de sa population jeune. Le Premier ministre britannique a ainsi annoncé, durant sa visite, la décision du British Council de rouvrir le centre d'enseignement de langue anglaise en Algérie qui a été fermé dans les années 1990. Ceci se fera dans le cadre d'un nouveau grand projet pilote cofinancé par les deux pays, qui concernera la formation des enseignants algériens, y compris à travers des séjours d'immersion linguistique au Royaume-Uni.